Vers 10h du matin, ce 20 février, une soixantaine de personnes ont manifesté contre le ministre de la Santé en visite à Nice pour étudier la situation «inquiétante» dans le département des Alpes-Maritimes et annoncer les mesures sanitaires à venir.
«Beaucoup sont venus dénoncer un paradoxe: la "casse" de l’hôpital, en pleine pandémie», écrit le média.
Les participants
Parmi les manifestants, selon Nice-Matin, des syndicalistes, des Gilets jaunes, des défenseurs «des libertés fondamentales», des mamans anti-masques et «des soignants ayant profité d’un break dans leur journée». Ils se sont rassemblés devant l’hôpital l’Archet de Nice, où s’est rendu le ministre.
«Véran démission!», ont-ils crié, surveillés par une vingtaine de policiers.
«Si l’épidémie continue, on n’est plus en capacité de faire face à un nouveau pic», a déclaré au journal Gérard Ré, secrétaire général de la CGT dans les Alpes-Maritimes.
Des membres du Parti ouvrier indépendant présents au rassemblement ont accusé le ministre d’être au service de «la direction mercantile» ou de Sanofi: «Tous les hommes politiques se plaignent qu’on ne peut pas vacciner, mais ce sont eux qui ont supprimé tous les lits d’hôpitaux.»
Un aide-soignant travaillant à l’Archet depuis 13 ans a raconté au journal les «dépassements de fonction» du personnel au quotidien et son usure physique.
«On déshabille Pierre pour habiller Paul, mais il n’y a pas de recrutement. On dit simplement aux gens de faire attention: oui, il faut de la bonne gestion, mais l’hôpital n’est pas un bien comme un autre. On ne doit pas compter que sur l’argent», a-t-il déclaré.
Annonces de Véran
Le ministre de la Santé a demandé samedi au préfet et aux élus des Alpes-Maritimes de prendre d'ici à dimanche soir des «mesures complémentaires», comme un renforcement du couvre-feu ou un «confinement partiel ou total», afin de faire face à la flambée du Covid-19, notamment au vu de nombreux cas du variant britannique dans le département.