«Darmanin n’est pas la mesure intellectuelle de la civilisation»: Onfray sur la dissolution de Génération identitaire

Réagissant à la procédure de dissolution de Génération identitaire, Michel Onfray déplore que le gouvernement ne s’attaque pas plutôt aux zones de non-droit en France et condamne l’attitude de Gérald Darmanin.
Sputnik

Le 13 février, Gérald Darmanin annonçait la dissolution de Génération identitaire, laissant au groupe «10 jours pour répondre au contradictoire». Jeudi 18 février, le philosophe et essayiste Michel Onfray a commenté ce fait dans une séance de questions/réponses sur son site Internet.

«C’est assez honteux cette façon de crier au fascisme partout en estimant que Génération identitaire est un groupe fasciste dangereux», estime-t-il.

Il considère que certaines menaces devraient davantage être prises en considération, citant les tirs de mortier et les fusillades, notamment à Marseille.

«Et là on n’a pas l’impression qu’il faudrait dissoudre telle ou telle association ou groupe dans un quartier, là il n’y a aucun problème», s’indigne-t-il. Il rappelle l’existence de zones de non-droit en France, plus de 1.000, selon lui. «Rien n’est fait car finalement on estime qu’on ne peut pas faire grand-chose», regrette l’essayiste.

Gérald Darmanin

Michel Onfray invite ensuite à se renseigner sur ce qu’est réellement le fascisme: «que les gens se renseignent sur Salazar, sur Mussolini, sur Franco, sur Pétain et ils verront ce qu’était le fascisme».

«Il faut arrêter de croire que quiconque ne pense pas comme soi est un fasciste», poursuit-il, reprochant au ministre de l’Intérieur de s’en prendre au groupe car il ne partage pas les mêmes idées. «Gérald Darmanin n’est pas la mesure intellectuelle de la civilisation», conclut-il.

Le groupe a par ailleurs annoncé une manifestation ce samedi 20 février à Paris pour protester contre la procédure de dissolution. D’après la lettre que leur a adressée le ministère de l’Intérieur, les motifs invoqués sont «provocation à la discrimination, à la haine» et «volonté d’agir en tant que milice privée».

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