Poutine et Erdogan examinent leur collaboration bilatérale et la situation en Libye

Les problèmes de la coopération bilatérale, de la lutte contre le Covid-19 et la situation en Libye ont été entre autres examinés par les Présidents russe et turc lors d’un entretien téléphonique.
Sputnik

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont eu ce 18 février une conversation téléphonique qui a été notamment l’occasion de confirmer leur intention de développer leurs relations bilatérales dans différents secteurs.

«L'intention d'élargir davantage les rapports russo-turcs mutuellement avantageux dans différents secteurs a été mise en relief de part et d’autre. La réalisation de grands projets communs dans l’énergie figure parmi les priorités», indique le service de presse du Kremlin.

Les interlocuteurs ont également évoqué les moyens de renforcer la collaboration dans la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19, y compris la livraison de vaccins russes en Turquie et une éventuelle organisation de leur fabrication dans le pays.

Le dossier libyen

Ils se sont aussi penchés sur la situation en Libye.

«Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont relevé l'importance de former, avec l’assistance des Nations unies, des structures de pouvoir de transition en Libye pour garantir une normalisation à long terme dans le pays», note le Kremlin.

Le Forum de dialogue politique libyen a élu début février à Genève, sous les auspices des Nations unies, l’exécutif intérimaire de Libye qui dirigera le pays jusqu'aux élections présidentielles et législatives prévues pour fin décembre.

Le nouveau chef du Conseil présidentiel sera, à l’issue d’un vote sur liste, Mohammed Younes Menfi, ex-ambassadeur du Gouvernement d'union nationale (GNA) en Grèce. Ses adjoints au Conseil présidentiel sont Moussa Al-Koni et Abdallah Hussein Al-Lafi. L’homme d'affaires et politicien libyen Abdel Hamid Dbeibah a été élu Premier ministre intérimaire.

Selon la procédure d'approbation du pouvoir de transition, le nouveau gouvernement doit encore obtenir la confiance de la Chambre des représentants, le parlement monocaméral libyen, qui siège dans l'est du pays. Jusqu’au transfert des pouvoirs aux membres du nouveau Conseil présidentiel, Fayez el-Sarraj et ses adjoints président le GNA.

La Libye est toujours déchirée par la confrontation entre le GNA de Fayez el-Sarraj, qui contrôle Tripoli et l’ouest du pays, et l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui coopère avec le Parlement basé dans l'est. Le GNA est soutenu notamment par la Turquie et le Qatar, tandis que l’ANL l’est par l'Égypte et les Émirats arabes unis. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré pour sa part que les efforts déployés en Libye devaient être focalisés sur le rétablissement de la souveraineté et de la structure étatique du pays.

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