L’extinction de la mégafaune dans l'hémisphère nord expliquée par une étude

Tandis qu’il y a environ 15.000 ans la mégafaune dans l'hémisphère nord a disparu massivement, des scientifiques l’ont expliqué par des changements de températures, quand notre planète a survécu à un réchauffement suivi d’un refroidissement. Ils précisent que cette extinction relevait d’un processus long.
Sputnik

Des scientifiques allemands ont conclu que la mégafaune d'Amérique du Nord s'est éteinte en raison de la baisse mondiale des températures, indique un article dans la revue scientifique Nature Communications.

Deux grands cataclysmes naturels ont eu lieu il y a 15.000 et 12.000 ans. D'abord un réchauffement spectaculaire qui a commencé il y a 14.700 ans, puis un refroidissement tout aussi violent qui a frappé la planète il y a environ 12.900 ans. L'hémisphère nord a alors commencé une nouvelle ère glaciaire qui a duré plusieurs centaines d'années, estiment les chercheurs.

Ils ont mené une étude en utilisant des méthodes de simulation des tendances dans les données. De ce fait, les scientifiques ont pu prouver que la mort de la mégafaune n’a pas eu lieu d’un coup mais qu’il s’agissait d’un processus long.

Lorsque le réchauffement a eu lieu, le nombre de grands animaux en Amérique du Nord a augmenté. Pendant le refroidissement, leur quantité a commencé à diminuer.

Et si l’Homme y avait contribué?

Toutefois, les auteurs de l’étude soulignent que la cause de l’extinction ne peut pas être expliquée clairement, cet événement ayant été plus complexe que la réponse à la chute des températures. Ils suggèrent que l’Homme a peut-être aussi contribué à ce processus.

D'ailleurs, certains scientifiques pensent toujours que la raison de l’extinction des glyptodons, des mammouths, des paresseux terrestres et des castors géants est la chasse en grande quantité des premiers colonisateurs.

Les chercheurs ont tiré leurs conclusions des données de l'analyse radiocarbone. Il est considéré que plus il y a d’animaux ou d’humains habitant dans une région à un moment donné, plus ils «laissent» de carbone. Mais cette méthode est contestée par certains, considérée comme plutôt arbitraire et approximative dans le temps.

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