«La Défenseure des droits a franchi les limites de l’imbécilité en suggérant de suspendre les contrôles d’identité dans certains quartiers. Elle a oublié qu’elle devait aussi défendre le droit»: à en croire l’hebdomadaire Le Canard enchaîné, c’est ainsi que le chef de l’État a réagi à la récente proposition de Claire Hédon d’expérimenter l'arrêt du contrôle d'identité, soit de délimiter «des zones sans contrôle d'identité».
Et d’estimer que la proposition en question revenait à créer des «zones de non-droit».
«Le droit des gens à vivre dans la paix, il ne compte pas?», a poursuivi le chef de l’État.
Il a en outre estimé que celle qu’il avait lui-même nommé Défenseur des droits en juillet dernier ferait mieux de «travailler à la plateforme anti-discrimination que nous venons de lancer, plutôt que de proposer des trucs pareils».
Les précisions de Claire Hédon
Après que ses propos ont donné lieu à une série de réactions, Mme Hédon a explicité ses dires à l’antenne d’Europe 1.
«Je n'ai jamais souhaité mettre fin aux contrôles d'identité», a-t-elle déclaré. Et d’expliquer qu’elle admettait qu’il en fallait lors d’atteintes à l’ordre public, en cas de réquisition ou de comportement suspect.
«Mais cela ne veut pas dire contrôler l'identité en permanence», a-t-elle clarifié.