Les États-Unis retirent les Houthis de la liste des groupes terroristes

Les rebelles yéménites houthis ne figurent plus sur la liste noire des États-Unis des groupes terroristes, indique un communiqué du département du Trésor américain. La décision est expliquée par «la situation humanitaire désastreuse» au Yémen.
Sputnik

À partir du 16 février, l’Ansarallah, plus connue sous le nom des Houthis, n’est plus considéré comme groupe terroriste aux États-Unis, d’après un communiqué de l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis, publié ce mardi 16 février.

«Aujourd'hui, le 16 février 2021, le département d'État américain a révoqué les désignations d'Ansarallah, ce qui a entraîné l’arrêt du blocage» du groupe en question dans le cadre de plusieurs documents officiels, est-il indiqué.

Ainsi le communiqué stipule que désormais les Américains «n'ont pas besoin d'autorisation de l'OFAC pour s'engager dans des transactions ou des activités avec Ansarallah, à condition que ces activités n'impliquent pas de personnes bloquées ou d'activités interdites autrement».

Pour rappel, le 12 février, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a fait part de sa préoccupation quant à la décision de l’ex-Président américain Donald Trump de désigner les Houthis comme organisation terroriste. Il s’agissait de l'une des dernières décisions prises par l'administration Trump. Pour le chef actuel de la diplomatie américaine, le retrait d’Ansarallah de la liste noire est expliqué par «la situation humanitaire désastreuse» au Yémen.

Guerre au Yémen

Depuis août 2014, le Yémen est en proie à l'affrontement entre les forces gouvernementales et les Houthis qui ont pris le pouvoir dans le pays. Dès mars 2015, une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite s’est jointe au gouvernement internationalement reconnu et à son Président, Abdrabbo Mansour Hadi.

Les Houthis affirment avoir suspendu le fonctionnement de deux aéroports saoudiens par leurs attaques
Malgré cela, les Houthis continuent de contrôler le nord du pays, en particulier la capitale yéménite, Sanaa, ainsi qu’un certain nombre de districts dans sa partie centrale, où ils ont créé leurs propres organes de pouvoir et un système de gouvernance. En réponse aux frappes contre les territoires qu'ils contrôlent, les rebelles prennent pour cible les zones saoudiennes frontalières avec le Yémen, en particulier les aéroports et les installations pétrolières.

La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon diverses organisations internationales, et provoqué la pire crise humanitaire actuellement dans le monde, d'après l'Onu.

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