Crise sanitaire oblige, plusieurs prisons, dont celles de Fresnes et Tarascon, ont temporairement interdit aux familles de détenus de déposer des affaires, certains se retrouvant privés de vêtements chauds ou de rechange pendant l’hiver, relate BFM TV.
Imposée par l’administration pénitentiaire lors de la deuxième vague épidémique, la mesure concerne les établissements qui présentent des clusters de Covid-19. Préoccupé par cette pénurie, le Conseil national des barreaux (CNB) a envoyé une lettre au directeur de l’instance, Stéphane Bredin, le 5 février.
«Situation dégradante»
Selon des avocats, cette interdiction «place les détenus […] dans une situation particulièrement dégradante puisqu'ils se trouvent privés de tout vêtement de rechange pendant plusieurs semaines», incarcérés «le plus souvent» juste après leur interpellation.
Quant aux détenus arrivés en été, ils ne disposent pas forcément d’habits adaptés à l’hiver, contrainte qui les pousse à renoncer à la promenade, précise sur Twitter Jérôme Gavaudan, avocat à Marseille et président du CNB.
«Alors que des solutions ont pu être trouvées dans une majorité des centres de détention, à savoir la mise en quarantaine des vêtements apportés par les familles, cette même solution n’a pas été dupliquée dans d’autres», explique-t-il au micro de RTL.
Des options
La mesure a été annulée le 9 février, trois semaines après son introduction, à Fresnes (Val-de-Marne), dont la direction affirme avoir acheté des vêtements chauds pour ces détenus, indique BFM TV.
Cependant, elle reste en vigueur à Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui n’accueille pas de nouveaux arrivants, précise la chaîne d’information. Les détenus ont la possibilité de laver leurs vêtements ou de les recevoir par voie postale.