«Le gouvernement de la République de Guinée a déclaré le 14 février une épidémie de maladie à virus Ebola à Gouecké, dans la préfecture de N’zérékoré, localité qui partage une frontière avec l’ouest de la Côte d’Ivoire. À l’issue des premières investigations, sept cas dont trois décès ont été enregistrés», peut-on lire dans le communiqué publié par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé.
«Le dispositif actuel de lutte contre le Covid-19 demeure et restera opérationnel pour la lutte contre la maladie à virus Ebola sous la coordination du comité technique de veille», poursuit le communiqué.
Pour réduire ce risque de propagation transfrontalière de la MVE, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a arrêté diverses mesures. Il s’agit de la réactivation du Centre des opérations d’urgence en santé publique en mode lutte contre Ebola –avec la désignation d’un gestionnaire d’incident–, de l’actualisation du plan national de préparation et de réponse à la MVE –avec la mise en fonction du Centre de traitement Ebola (CTE) de Man– et de la mise en mission des directions régionales de la santé surtout dans les zones frontalières (Man, Guiglo, Odienné, San Pedro).
Le but, à ce niveau, est de renforcer la surveillance à base communautaire pour la détection rapide des cas suspects de MVE, de réactiver les comités de vigilance sanitaire des villages des localités frontalières et de renforcer la surveillance des fièvres hémorragiques dans les établissements sanitaires.
Renforcement des gestes barrières
Ces mesures consistent également à maintenir et renforcer le contrôle sanitaire aux points d’entrée (aéroports, ports, frontières terrestres) et à organiser l’information et la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention de la MVE sous le leadership des préfets des régions, surtout ceux partageant une frontière avec la République de Guinée.
Par ailleurs, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique invite les populations au strict respect des mesures consistant à se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou à se frotter les mains avec une solution hydroalcoolique, à désinfecter les secrétions biologiques (urines, selles, sang, vomissement, sueur…) des malades avec l’eau de javel et à se rendre immédiatement à l’hôpital en cas de fièvre, maux de tête, saignements pour bénéficier d’une prise en charge précoce.
«Le gouvernement insiste sur la responsabilité individuelle et collective dans cette lutte contre ces deux pathologies», conclut le communiqué.
Le gouvernement rappelle que certaines mesures sont déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et en appelle donc au strict respect de toutes ces dispositions si l’on veut être épargné de la maladie à virus Ebola.