C’est «tout à fait normal»: un jeune de Poissy justifie l’attaque ultraviolente contre la police

Faute de pouvoir dialoguer avec les policiers, un jeune de Poissy juge que la seule solution pour «se faire entendre» est de leur tirer dessus avec des mortiers d’artifice, a déclaré un habitant du quartier à CNews.
Sputnik

Interrogé sur les appels au meurtre contre la police à Poissy, visée par des tirs de mortiers d’artifice samedi 13 février, un jeune du quartier soutient publiquement les délinquants, faute de «dialogue».

Agresser la police de cette manière est «tout à fait normal», témoigne un jeune au micro de CNews qui se dit «même d’accord avec eux».

Selon ses dires, des policiers attrapent et amènent certains jeunes dans des caves du quartier et leur «mettent des claques». Et comme ils ne peuvent pas leur répondre «en les frappant», ils utilisent des mortiers d’artifice, car «c’est la seule solution qu’on a».

«C’est la seule manière de répondre et de se faire entendre», insiste-t-il, soulignant qu’il n’y a «aucun dialogue» entre eux et la police.

Le guet-apens

Une trentaine d’individus ont attaqué des policiers intervenus pour un attroupement de jeunes sur la voie publique à Poissy, dans les Yvelines. Hurlant à plusieurs reprises «Tuez-les», ils les ont pris pour cible avec des tirs de mortiers d’artifice. Une vidéo de l’attaque a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Les forces de l’ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et ont fait usage une fois de leur LBD. En l’absence de renforts, les délinquants ont réussi à prendre la fuite. Aucun individu n’a pour l’instant été interpellé.

Une enquête a été ouverte pour «violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique». L’attaque a été condamnée par Gérald Darmanin qui s’est rendu au commissariat de la ville le 15 février pour exprimer son soutien aux agents.

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