La Saint-Valentin célébrée en France avec le «taux le plus faible» depuis un quart de siècle

À cause du couvre-feu décrété en raison de la pandémie de Covid-19, la Saint-Valentin est pour la première fois célébrée avec un taux assez faible en France, indique un spécialiste de l’Ifop à Franceinfo.
Sputnik

Les restriction liées à la pandémie dans l'Hexagone, notamment la fermeture de bars et restaurants, n’ont pas manqué d’avoir un retentissement sur la Saint-Valentin. Selon une enquête réalisée par l’Ifop, moins d'un couple sur deux va célébrer la fête des Amoureux, rapporte Franceinfo.

Le Covid met à mal ce rituel de couple

Alors qu’avant le Covid, le taux de participation des couples à la Saint-Valentin était assez stable -à savoir, autour de 60%-, les conditions de couvre-feu généralisé «ont porté un mal à ce rituel de l'amour conjugal», estime François Kraus, auteur du sondage Les Français et la Saint-Valentin à l’heure du Covid-19, ajoutant qu’il s’agissait du «taux le plus faible que l'on a pu observer depuis un quart de siècle».

«C'est la première fois qu'on a un taux de participation aussi bas à la fête des Amoureux», assure-t-il auprès de Franceinfo.

Plébiscitée par les jeunes

L’intérêt pour la Saint-Valentin est notamment marqué chez les jeunes qui «souffrent beaucoup plus que la moyenne de la fermeture des lieux de sociabilité nocturne», précise l’auteur du sondage et directeur du pôle Genre, sexualités et santé sexuelle de l’Ifop. Ils saisissent donc «la moindre occasion» pour se retrouver, entre amis ou en couple.

«Donc, bien sûr dans les conditions actuelles, avec l'usure psychologique généralisée qu'on observe depuis le mois d'octobre-novembre en France, ce genre de moment permet un petit peu de sortir de l'ordinaire, de la routine un peu sinistre», indique encore François Kraus.

Différenciation selon le milieu social

D’après M.Kraus, la perception de la fête de l’Amour diffère selon les milieux sociaux et la localisation géographique. Ainsi, la Saint-Valentin est «assez dénigrée dans les milieux les plus aisés et cultivés» qui trouvent ce jour «trop commercial» et «trop artificiel».

«On a donc une plus forte désaffection dans les milieux CSP+, diplômés, urbains, citadins. Dans les milieux plus populaires, ruraux notamment, on continue à la fêter beaucoup plus», poursuit le directeur du pôle.

Quant aux cadeaux, à peu près la moitié des Français ont l’habitude d’en offrir pour la Saint-Valentin. Le choix est varié: fleurs, lingerie, huiles de massage, autres cadeaux à dimension érotique, précise François Kraus sur Franceinfo.

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