Une manifestation organisée en signe de reconnaissance à la Russie pour son aide a réuni environ 3.000 personnes dans la capitale centrafricaine, a annoncé à Sputnik l'ambassadeur de Russie en RCA, Vladimir Titorenko.
Les manifestants, principalement des étudiants et élèves d’écoles secondaires, ont porté des drapeaux russes et des pancartes «En quelques mois notre armée, appuyée par la Russie et le Rwanda, a fait ce que la MINUSMA n’a pas pu faire en huit ans», «Vivent la Russie et le Rwanda», «Non au dialogue avec les terroristes de la Coalition des patriotes pour le changement». Ils ont en outre appelé à annuler l’embargo sur les livraisons d’armes. Le maire de Bangui est intervenu devant les manifestants.
Les organisateurs du rassemblement ont remis un message de remerciement à l’ambassadeur russe.
«Nous, les écoliers et les étudiants de la République centrafricaine, exprimons notre sincère gratitude aux spécialistes militaires russes pour leur soutien constant apporté à nos forces de sécurité qui œuvrent pour libérer le pays des terroristes. Cela nous a ouvert la voie vers l’école», indique le message.
Libération des principales villes de Centrafrique
Le gouvernement centrafricain avait publié le 11 février un communiqué annonçant que les forces armées de la République avaient débloqué la principale route reliant Bangui au Cameroun, que des groupes armés rebelles bloquaient depuis le début de leur offensive en décembre.
«Après les villes de Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké, Bouar, les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes et rwandais ont libéré la ville de Beloko, ouvrant ainsi la route nationale jusqu’au Cameroun […]. La reconquête continue», a indiqué le gouvernement sur Facebook.
Le gouvernement a ajouté que les militaires progressaient vers Ippy dans le centre-est tout en sécurisant la ville de Bambari.
Aide russe pour Bangui
En décembre, la Russie a dépêché 300 instructeurs supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-8 à Bangui à sa demande à la veille des élections présidentielle et législatives du 27 décembre. Moscou en avait informé d’avance le comité du Conseil de sécurité de l’Onu pour les sanctions contre la Centrafrique.
Les instructeurs russes avaient pour mission de former les soldats de l’armée nationale de RCA chargés de garantir la sécurité à la veille et pendant les élections, alors que les formations armées illégales tentaient de déstabiliser la situation.
Après les élections, dont les résultats n’ont pas été reconnus par l’opposition et les groupes armés, Bangui a été la cible de plusieurs attaques de rebelles qui sont parvenus à prendre le contrôle de plusieurs localités. Plus tard, les autorités ont annoncé avoir libéré la plupart de ces villes.
En janvier, la Russie a retiré ses hélicoptères de Centrafrique.