«Ils décèdent à cause du froid»: des associations occupent l’Hôtel-Dieu pour demander un toit pour les SDF – vidéos

Alors qu’une vague de froid déferle sur l'Hexagone, des associations caritatives se sont mobilisées pour se donner rendez-vous à l’Hôtel-Dieu de Paris et pouvoir ainsi mettre à l’abri ceux qui dorment dans la rue. Sputnik a interrogé plusieurs militants qui évoquent les dysfonctionnements du plan Grand Froid.
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Une centaine de SDF, majoritairement des migrants, se sont rendus ce samedi 13 février à l’intérieur de l’Hôtel-Dieu de Paris pour demander un hébergement durant cette période de froid. Un correspondant de Sputnik présent sur place témoigne de la situation.

​L’action a été organisée par le collectif Réquisitions, qui regroupe plusieurs associations comme Droit au logement (DAL) et Utopia56, pour réclamer la prise en charge de près de 100 sans-abri dans les ailes inoccupées de l'hôpital.

​Les participants dénoncent le manque de places d'hébergement, mais aussi les dysfonctionnements du plan Grand Froid, déclenché à partir du 10 février dans plusieurs départements et censé protéger les populations précaires.

Des sans-abri meurent du froid

Au micro de Sputnik, Reza Jafari, président de l'association Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs, tire la sonnette d’alarme en cette période de températures basses où des gens meurent en effet du froid:

«On ne veut pas trouver des gens morts sous les tentes. Parce qu’on passe tous les jours les voir et on a peur un jour, en ouvrant une tente, de voir la personne décédée à cause du froid.»

​Selon le journaliste Rémy Buisine, des militaires ont été déployés dans le hall de l’Hôtel-Dieu pour disperser le rassemblement.

Les associations caritatives se mobilisent pour porter assistance aux plus démunis en multipliant notamment les distributions de nourriture.

«On distribue des centaines et des centaines de repas, des milliers en fait par semaine à des gens qui normalement devraient être à l’abri», explique à Sputnik Philippe Caro, membre du collectif Solidarité migrants Wilson.

​En soirée, des membres de l’association France terre d’asile sont arrivés pour savoir le nombre précis de ceux qui avaient besoin d’hébergement.

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