Face à la prolifération des variants, l’infectiologue Benjamin Davido, de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), considère qu’un dispositif de traçage est nécessaire et pourrait même éviter de devoir reconfiner.
«Il faut un outil informatique, qui est un outil de traçage, comme l’ont fait les autres pays», a-t-il déclaré vendredi 12 février sur le plateau de LCI.
Entre être tracé et être confiné, pour lui, «le choix est vite fait» car il juge cette mesure moins liberticide.
Il indique d’ailleurs que le traçage est déjà activable sur les smartphones. «En fait c’est tout à fait possible, et je pense que dès demain il faut qu’on l’active […] pour nous donner les moyens de réussir», poursuit-il.
Il considère ensuite que la France «ne trace pas» dans le sens où les autorités de santé ne sont pas capables de remonter les chaînes de transmission. Ainsi, il estime que la solution passe par «l’intelligence artificielle et l’informatique pour prédire où vont s’allumer les prochains spots de ces différents variants».
D’autres variants inconnus
Toujours sur LCI, le spécialiste a affirmé qu’«il y a peut-être d’autres variants qui nous échappent», mentionnant des cas «californiens» et «japonais». Il avertit sur le fait que ces formes du virus sont plus difficiles à détecter, et que les vaccins risquent d’être moins efficaces contre celles-ci. «Ces variants nous mettent dans un doute: d'abord, ils s'agrippent un petit peu plus. On va avoir une efficacité vaccinale probablement réduite».