Twitter bannit définitivement le compte de Project Veritas après une interview d’un vice-président de Facebook

Twitter a banni définitivement le compte du groupe d’activistes Project Veritas, justifiant une violation de la vie privée sans indiquer de quel tweet il s’agissait, rapporte CNN. Le fondateur James O’Keefe a précisé sur Telegram quel contenu a pu être concerné mais a assuré n’avoir enfreint aucune règle.
Sputnik

Jeudi 11 février, Twitter a définitivement banni le compte de Project Veritas, décrit comme un groupe conservateur d’activistes pro-Trump. Un porte-parole du réseau social a expliqué à CNN que cette décision avait été prise après «des violations répétées des politiques de la plateforme interdisant le partage, ou des menaces de partage, des informations privées d’autres personnes sans leur consentement».

Si Twitter n’a pas précisé quels tweets ont provoqué cette mesure, le fondateur de Project Veritas, James O’Keefe, a révélé sur Telegram ce qui, selon lui, en est la cause. Dans l’une des vidéos partagées la veille par le groupe, l’un de ses journalistes interpelle devant son domicile Guy Rosen, vice-président de Facebook chargé de l’intégrité.

«Project Veritas va faire appel de cette décision car il n’y avait aucune violation de la vie privée», indique M. O’Keefe.

Son propre compte Twitter a d’ailleurs été suspendu temporairement, le temps qu’il supprime du contenu posant problème. Le New York Timesestime que ce sont bien les images de cette interview qui ont conduit à ces sanctions.

Menace envers la liberté d’informer?

De retour sur Twitter, James O’Keefe a souligné que le fait d’aller interroger une personne devant sa porte était une pratique courante pour les reportages d’investigation et constituait «un élément de base du journalisme».

Il a accompagné son message d’une interview de CNN montrant un de ses journalistes interroger une femme devant son domicile, en Floride. «Est-ce que Twitter va bannir CNN pour ça?», s’emporte-t-il.

Project Veritas se présente comme un média enquêtant sur des faits de corruption et autres fraudes dans les institutions publiques et privées. Toutefois, leurs récentes allégations concernant la supposée fraude électorale aux États-Unis ont parfois été qualifiées de désinformation, notamment par des chercheurs des universités de Stanford et de Washington.

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