Certains groupes militaires politisés ont franchi «la ligne rouge» en République centrafricaine, a déclaré dans un communiqué publié le 11 février Valéri Zakharov, conseiller russe à la présidence en matière de sécurité nationale.
«Croyant profiter du temps de paix et des bonnes intentions du gouvernement, les criminels et militants d’opposition ont montré leurs vraies couleurs et donc ils ont décidé de jeter à bas cet accord», a-t-il souligné, évoquant l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Khartoum entre le gouvernement centrafricain du Président Faustin-Archange Touadéra et quatorze groupes armés du pays.
«Pas un seul groupe armé et pas un seul bandit ne doit rester, dans une heure difficile pour le pays, qui a pris les armes et s’est opposé au peuple centrafricain», souligne-t-il.
Les chefs de factions qui menacent le processus de paix «devraient désormais être interdits», stipule le communiqué, assurant que le gouvernement va contrôler tout le territoire national et que «la paix reviendra dans les régions.»
«Je lance un appel aux membres des groupes armés – la seule issue pour vous est de menotter vos dirigeants et de les remettre aux forces de l’ordre», conclut le communiqué.
Préoccupations de l’Onu
Il «regrette profondément les pertes en vies humaines, la détérioration de la situation humanitaire, le déplacement forcé de plus de 200.000 personnes et l’augmentation de la souffrance de la population».
Les violences en Centrafrique ont déplacé ces plus de 200.000 personnes en moins de deux mois, dont un peu plus de la moitié ont fui vers les pays voisins, a indiqué l'Onu.