En commentant dans Morandini Live sur CNews et Non Stop People la mise en examen du policier dont le tir de grenade aurait causé sa mutilation en janvier 2019, le Gilet jaune emblématique Jérôme Rodrigues se dit être peu satisfait.
«Aujourd'hui, j'en veux aux responsables, aux donneurs d'ordres, à tous ceux qui sont complices de la police. C'est à eux que j'en veux. (...) Les deux policiers encourent jusqu'à 10 ans de prison pour avoir mal fait leur métier, respecter des ordres de mutilation vis-à-vis des citoyens français», a-t-il déclaré en indiquant: «je n'ai pas perdu mon œil, c'est le gouvernement français qui me l'a arraché».
Lorsque Jean-Marc Morandini a indiqué qu'il «n'y a pas eu d'ordres de mutilation», le Gilet jaune a rétorqué: «En tout cas, il n'y a pas eu de contre-ordre pour l'arrêter».
«Je suis le 20ème éborgné du mouvement. Il n'y a peut-être pas eu d'ordre de mutilation, mais il n'y a pas eu de contre-ordre pour arrêter cela. Il y a un réel problème de formation. On donne des ordres à des gens qui pètent des câbles sur les manifs».
Affirmant ne rien avoir contre la «police du quotidien» qui aide les Français, Jérôme Rodrigues a précisé qu’il militait «pour la fin de l'IGPN et la mise en place d'une commission d'enquête qui puisse enquêter sur les violences policières pour pouvoir apporter les meilleures conclusions à la justice pour que celle-ci puisse être rendue à la fois aux victimes et aux familles de victimes».
Deux policiers mis en examen
Après un long travail d'enquête, basé sur des recoupements vidéos et des témoignages, le policier soupçonné d'avoir lancé la grenade de désencerclement, dont un éclat a frappé l'œil de M. Rodrigues, a été mis en examen pour des «violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente», aggravées par plusieurs circonstances. Une qualification criminelle relevant des assises.
L'autre policier, à qui l'enquête attribue le tir d'un lanceur de balles de défense (LBD) ayant blessé Mickaël à la jambe, est poursuivi pour «violences volontaires aggravées». Les deux fonctionnaires sont sous contrôle judiciaire.