Alors que la première table ronde du Beauvau de la sécurité, lancée ce lundi 8 février, est consacrée au thème des relations entre la police et la population, le délégué général du syndicat Alliance Police, Stanislas Gaudon, a estimé sur Franceinfo qu’«il n'y a pas de difficulté majeure entre la police et la population».
«Cela ne faisait pas partie de nos chantiers prioritaires. On préférait plutôt parler de la politique pénale dans ce pays, de la réponse pénale et des agressions à l'encontre des policiers et de la manière dont c'est réprimé», indique M.Gaudon.
Comme le précise le délégué, «il y a un bon relationnel avec la population dans sa grande majorité» et «il ne faut pas entretenir l'érosion et essayer de l'accentuer».
Quant aux affaires de violences policières qui ont choqué l'opinion publique, Stanislas Gaudon conseille «de laisser les enquêtes faire».
«La première chose c'est de ne pas prendre des éléments, avérés ou pas, de laisser les enquêtes faire, et de ne pas jeter l'opprobre sur les 150.000 policiers, sur les 100.000 gendarmes. Il faut un peu raison garder.»
«Laissons de côté les cas isolés qui sont traités. Il n'y a pas d'impunité dans la police», assure-t-il.
En pleine polémique sur les «violences policières»
Annoncé par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les «violences policières», le Beauvau de la sécurité a été officiellement lancé le 1er février par le Premier ministre Jean Castex, pour quatre mois, avec l'objectif de poser «les fondements d'une ambitieuse loi de programmation de la sécurité intérieure à l'horizon 2022».
Avant cette première table ronde sur le thème des relations entre police et population, le livre blanc sur la sécurité intérieure, et ses 200 propositions, avait été présenté comme devant servir de cadre pour cette «Lopsi» (loi d'orientation de programmation de la sécurité intérieure) à venir.