Fondée en 2020 dans la ville russe de Voronej, l’entreprise Scienex réunit des ingénieurs qui veulent transformer le milieu urbain contemporain à l’aide de leur aéromobile FLYTER. Dans une interview à Sputnik France, Evgueni Tirnov, fondateur et PDG de Scienex se confie sur les aspects principaux de ce projet qui semble tout droit sorti d'un film de science fiction.
Un appareil conçu pour les villes
M.Tirnov rappelle que Scienex développe un aéromobile qui doit s’intégrer dans la structure des mégapoles d’aujourd’hui. Il ne s’agit donc pas d’un véhicule volant universel pouvant remplir toutes les tâches. Par exemple, ils n’ont pas l’objectif d’assurer la liaison entre plusieurs villes car pour cela, il existe de petits avions.
«Nous, nous développons un appareil exclusivement pour les villes, c’est pourquoi il doit être compact et sécurisé ainsi que doit avoir de bonnes caractéristiques aérodynamiques et, bien sûr, doit se déplacer vite et longtemps: plus d’une heure à une vitesse de plus de 100 km/heure. De telles caractéristiques permettront à FLYTER de satisfaire les besoins des habitants des grandes villes en matière de mobilité et de le faire d’une manière plus efficace que les transports urbains existants. Les gens auront des dizaines d’heures dégagées», a-t-il expliqué.
Un projet unique
Bien sûr, Scienex n’est pas la seule entreprise qui travaille dans le domaine du transport urbain aéromobile et plus d’une centaine de projets ont déjà été avancés partout dans le monde. Selon M.Tirnov, ils peuvent presque tous être classés en deux types: de grands quadricoptères et de petits avions. Cependant FLYTER a ses propres particularités.
«Une grande partie des prototypes à grande échelle déjà créés sont en effet de très bons appareil mais nous ne pensons pas que des engins similaires puissent être utilisés de façon sécurisée en ville. Le problème, c’est que ces appareils ont nombre d’inconvénients: des dimensions considérables, des hélices ouvertes et une mobilité réduite. Nous sommes sûrs qu’ils peuvent être utilisés mais pour une ville il faut avoir des engins plus compacts et mobiles comme FLYTER».
Ses caractéristiques et son prix
FLYTER sera un appareil sans pilote à décollage et atterrissage verticaux capable d’atteindre une altitude de 1.500 mètres et de se déplacer à une distance de plus de 100 km avec une vitesse maximale de 200 km/heure. D’un poids de 600 kg, l’engin pourra transporter 250 kg de charge utile: soit par exemple deux passagers et leurs bagages. Lors du décollage et de l’atterrissage, FLYTER pourra manœuvrer avec une précision de 20 cm.
L’aéromobile sera équipé en outre d’un propulseur écologique à hydrogène. Il n’émettra donc aucune molécule de CO2.
L’objectif de Scienex est de créer sur la base de FLYTER un réseau d’aérotaxi, et l’entreprise n’envisage pas de vendre ses appareils aux particuliers. Le prix d’une pièce variera entre 200.000 et 250.000 dollars, soit environ entre 166.000 et 208.000 euros.
Une entreprise internationale
L’autre objectif est de s’étendre à l’international, c’est pourquoi dès le début Scienex était ouvert à la coopération avec des partenaires étrangers.
«Par exemple, notre aéromobile a déjà intéressé des représentants du système de Santé d’un pays qui pensent à utiliser FLYTER comme une ambulance. C’est fantastique. Quand je me demandais de quel façon notre aéromobile pourrait influencer la société, je pensais à des milliers des vies qui peuvent être sauvé par FLYTER dans une situation où d’autres véhicules ne sont pas capable arriver à temps pour secourir une personne entre la vie et la mort».
D’après lui, les ingénieurs de Scienex sont en train de mettre au point le premier prototype à échelle réelle de FLYTER et son système de contrôle. Pendant l’été, l’entreprise envisage de débuter les vols d’ essais en vue du lancement de la fabrication en série de son aéronef.