Le projet de loi censé combattre le séparatisme en France ne s’attaque pas aux «causes profondes» du problème qu’il prétend résoudre, estime l’ex-candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati.
«Le séparatisme se nourrit de deux choses: de l’islamisme politique radical qui est profond, qui est ancré et qui est ancien. Il se nourrit aussi d’une ségrégation territoriale dont personne ne veut entendre» parler, a expliqué Mme Dati sur le plateau d’Apolline de Malherbe, le rendez-vous.
Les autorités devraient ainsi «revoir profondément la politique de peuplement de certains territoires», a-t-elle insisté tout en déplorant le fait que la France «est passée d’une délinquance violente -vous savez, les violences urbaines, les voitures brûlées- à une délinquance extrêmement silencieuse, qui arrangeait tout le monde».
Les «territoires perdus de la République»
D’après l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, l’assassinat de Samuel Paty en octobre a constitué un tournant pour le pays. «Moi je pense qu’on est à un moment où la France est profondément fracturée».
«Il faut revoir les méthodes d’apprentissage […]. Je pense qu’on n’enseigne pas au lycée Victor-Duruy, dans le 7e arrondissement, de la même manière que dans d’autres établissements scolaires dans certains territoires perdus de la République», a souligné Mme Dati.
Elle a également jugé nécessaire d’interdire le voile aux enfants afin de «sanctuariser des endroits dans les services publics».