Les autorités birmanes ont donné leur feu vert à l’utilisation du vaccin anti-Covid Spoutnik V, a déclaré ce samedi 6 février le Fonds russe d’investissements directs (RFPI) sur le site officiel du produit.
«Le vaccin a été enregistré dans le cadre d’une procédure accélérée sans essais cliniques supplémentaires sur le territoire du pays. Le Myanmar devient le 21e pays à avoir enregistré Spoutnik V», a indiqué le Fonds dans un communiqué.
La Birmanie vient alors compléter la liste des pays ayant déjà approuvé le vaccin: Russie, Biélorussie, Argentine, Bolivie, Serbie, Algérie, Palestine, Venezuela, Paraguay, Turkménistan, Hongrie, Émirats arabes unis, Iran, République de Guinée, Tunisie, Arménie, Mexique, Nicaragua, Republika Srpska (entité de Bosnie-Herzégovine) et Liban.
Spoutnik V arrive en Asie du Sud-Est
Selon Kirill Dmitriev, directeur général du RFPI, la Birmanie est «le premier État d'Asie du Sud-Est» à enregistrer Spoutnik V.
«Le nombre de pays de la région qui ont enregistré le vaccin augmentera à l'avenir, car nous constatons une forte demande pour cette préparation et sommes prêts à aider nos partenaires à protéger la santé des populations», a indiqué M.Dmitriev.
Sputnik avait précédemment appris d’une source militaire et diplomatique à Moscou que cette décision avait été prise par le général Min Aung Hlaing qui exerce les fonctions de chef d’État depuis le putsch du 1er février. Un premier lot de 200 doses du sérum russe est arrivé au Myanmar en janvier, selon la source.
Coup d’État en Birmanie
L’armée birmane a pris le pouvoir dans le pays le 1er février. Le Président Win Myint, la chef du gouvernement Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, et d’autres hauts représentants de son parti la Ligue nationale pour la démocratie (LND) ont été arrêtés.
Le putsch s'est fait sans effusion de sang, selon les médias. Les militaires ont instauré l'état d’urgence en Birmanie pour un an. Le coup d’État a eu lieu quelques heures avant l’ouverture de la première session du Parlement élu lors des élections générales du 8 novembre. L’armée avait précédemment contesté la victoire de la LND aux élections, dénonçant des fraudes; les accusations ont été rejetées par la commission électorale.
Le 5 février, les médias ont annoncé que l’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi était «assignée à résidence» dans la capitale, Naypyidaw, et «en bonne santé».