La querelle se poursuit entre le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa. Début janvier, l’édile avait pris la décision de fermer temporairement une crèche de sa commune en raison de la présence de trafiquants de drogue à proximité. Deux semaines plus tard, Mme Schiappa l’accusait de «se coucher devant les dealers». Il lui a répondu ce 3 février au micro de France Inter.
M. Piolle dénonce d’abord la «politique de laxisme» du gouvernement, déplorant «l'impuissance de la République face aux trafics de drogue». Sans nommer Marlène Schiappa, il lance ensuite «le Président de la République devrait tenir ses ministres. Aucun ministre ne peut parler comme ça à un élu local, quel qu'il soit».
Son intervention fait également référence aux attaques du ministre de l’Intérieur qui avait critiqué son «angélisme» en août dernier. «J'avais déjà eu des mots de soutien très forts de François Baroin et d'autres, quand Gérald Darmanin s'était exprimé cet été. Je crois qu'il faut que les ministres se tiennent dans le débat», poursuit-il.
Réponse de Schiappa
Marlène Schiappa a répondu le jour même sur Twitter, soulignant une «vilaine expression» qu’elle juge sexiste. «On ne “tient” pas un être humain. Dirait-il cela d’un ministre homme?», interroge-t-elle.
Et de répondre: «Non! Un homme politique est “volontaire”. Une femme politique elle, doit “être tenue”».