Les contrats à terme pour avril du baril de Brent ont atteint ce jeudi 4 février 59,04 dollars, dépassant la barre des 59 dollars pour la première fois depuis le 21 février 2020, sur le Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Le prix du WTI pour livraison en mars s’est lui aussi apprécié de 0,8%, à 56 dollars le baril.
Quels facteurs de la hausse des prix?
Les experts expliquent le renforcement des prix du pétrole par la récente décision de l’Arabie saoudite de réduire la production d’un million de barils par jour en février et mars. Selon le ministre algérien de l’Énergie Abdelmadjid Attar, la montée des prix du brut est en outre due à l’arrivée des vaccins contre le Covid-19.
«La hausse du cours du pétrole est à mettre, avant tout, sur les décisions prises par les pays membres de l’OPEP+ […]. Bien sûr, l’arrivée du vaccin contre le Covid-19 est aussi un élément important pour le secteur de l’énergie», a indiqué M.Attar à Sputnik.
Accord OPEP+ de 2021
Début janvier, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires (l’alliance dite OPEP+) ont conclu un accord qui prévoit la réduction de la production de pétrole par l’Arabie saoudite, alors que la Russie et le Kazakhstan peuvent augmenter la leur respectivement de 65.000 et de 10.000 barils par jour dès février. Selon Bloomberg, cet accord permettra à tous les participants d'obtenir ce dont ils ont besoin: des prix du pétrole relativement élevés pour l'Arabie saoudite et une augmentation de la production pour la Russie.
Le 8 janvier, peu après la réunion de l’OPEP+, le prix du baril de pétrole Brent avait dépassé les 55 dollars, atteignant son niveau pré-pandémique à la Bourse de Londres ICE.
Pourtant, la situation est loin d’être idéale sur le marché du pétrole, notent les analystes, rappelant que les participants à l’accord de l’OPEP+ ne sont pas tous prêts à respecter leurs engagements.