Ce tweet de Rihanna a irrité le pouvoir indien

Il n'a fallu qu'un seul tweet de Rihanna pour mettre en colère le gouvernement indien. La pop star a partagé un article sur les manifestations massives d'agriculteurs qui ont lieu en Inde depuis plus de deux mois.
Sputnik

La pop star américaine Rihanna a déclenché la colère des autorités indiennes avec un retweet d’un article sur les manifestations des agriculteurs contre les nouvelles lois en Inde qui libéralisent les marchés.

«Pourquoi ne parlent-ils pas de ça?», a-t-elle écrit en partageant un reportage sur le blocage d'Internet concernant les sites des manifestations. Le tweet de la chanteuse, qui a 101 millions d'abonnés, a fait apparaître son nom au sommet des tendances de Twitter en Inde.

Suite à cela, Greta Thunberg a également retweeté le même article pour soutenir les agriculteurs.

Colère des autorités

Le gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et même des célébrités appellent à dénoncer les étrangers qui tentent de briser l’unité du pays.

«Il est malheureux de voir des groupes d'intérêts qui tentent de faire appliquer leur programme sur ces manifestations et de les faire dérailler», a déclaré le ministère indien des Affaires étrangères dans un rare communiqué mercredi, sans nommer Rihanna et les autres qui ont suivi son exemple.

«La tentation des hashtags sensationnalistes et des commentaires sur les réseaux sociaux, surtout lorsqu'ils sont utilisés par des célébrités et d'autres personnes, n'est ni juste ni responsable», ajoute-t-il.

Manifestations en Inde

Des dizaines de milliers d'agriculteurs se sont réunis ces dernières semaines dans la capitale indienne contre les nouvelles lois agricoles. Leurs manifestations, en grande partie pacifiques, sont devenues violentes en janvier. 

Le service Internet mobile a été suspendu dans trois zones autour de Delhi.

Le 26 janvier, un rassemblement de tracteurs s'est terminé par des affrontements qui ont fait un mort et des dizaines de blessés parmi les policiers.

Les activistes et les syndicats ont condamné la violence mais ont déclaré qu'ils n'abandonneraient pas les manifestations.

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