Sergueï Lavrov qualifie d’«hystérie» la réaction de l’Occident sur l'affaire Navalny

Tandis que la diplomatie russe a qualifié d’«hystérie» la réaction de l’Occident concernant l'affaire Navalny, le Kremlin à son tour a tenu à souligner que la condamnation de l’opposant russe n’affecterait pas la situation politique du pays.
Sputnik

Qualifiant la réaction de l'Occident à la condamnation de l’opposant russe Alexeï Navalny d’«hystérie», le ministre russe des Affaires étrangères a également évoqué sa couverture des événements en Russie jugeant qu’elle était «unidimensionnelle».

«Pour ce qui est de la couverture occidentale des événements qui se déroulent en Russie, non seulement en ce qui concerne Navalny, mais en général, tout ce qui se passe en Occident est assez spécifique, je dirais unidimensionnel. L'hystérie que nous avons entendue à l'occasion du procès de Navalny, bien sûr, est très forte», a déclaré Sergueï Lavrov après avoir négocié avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi.

Le verdict prononcé contre Navalny n’affectera pas la politique russe

De son côté, le porte-parole du Président russe a expliqué aux journalistes ce mercredi 3 février que la décision du tribunal concernant Alexeï Navalny n’affecterait pas la situation politique dans le pays.

«La situation politique dans le pays est assez multiforme. Les préparatifs des élections législatives de septembre sont en cours et de nombreux processus sont en cours et de nouveaux partis se forment. Il s'agit d'un processus aux multiples facettes. Par conséquent, il n'est probablement pas nécessaire de parler d'une influence aussi importante», précise Dmitri Peskov.

La réaction de Poutine

Il a également indiqué qu'il ne connaissait pas la réaction du Président Poutine à cette décision du tribunal.

«Je ne connais pas la réaction du Président. Vous savez que, traditionnellement, nous ne commentons ni les jugements ni les décisions des tribunaux. Nous ne le ferons pas maintenant», affirme son porte-parole.

Le verdict

Le tribunal de Moscou a ordonné le 2 février d'annuler la peine avec sursis d’Alexeï Navalny dans l'affaire Yves Rocher et de la remplacer par 3,5 ans de colonie à régime général. Toutefois, étant donné que l’opposant a passé un an en résidence surveillée lors de l'enquête préliminaire, il passera deux ans et demi en colonie pénitentiaire.

Peu après, plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, ont lancé un appel aux autorités russes pour que l'opposant soit libéré.

En réponse à cette série d’appels de politiciens étrangers, la porte-parole de la diplomatie Maria Zakharova leur a recommandé de «s’occuper de leurs problèmes intérieurs».

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