Macron nomme la condition d’utilisation du vaccin Spoutnik V en France

Le vaccin russe Spoutnik V pourra être utilisé en France en cas de dépôt de demande d’autorisation par le fabricant et de confirmation des résultats par les autorités sanitaires françaises et européennes, a indiqué Emmanuel Macron au micro de TF1.
Sputnik

Après que l’efficacité du vaccin Spoutnik V a été confirmée à 91,6% par la revue scientifique The Lancet, Emmanuel Macron n’a pas exclu au micro de TF1, le 2 février, son utilisation en France.

«On a vu aujourd'hui des publications qui semblent indiquer une très forte efficacité du vaccin Spoutnik mais nous ne pouvons pas le distribuer en France tant que le producteur russe n'a pas soumis une demande d'autorisation de mise sur le marché», a indiqué le chef de l'État.

Il a promis qu’une telle demande serait examinée dès le moment de son dépôt:

«À la minute où il la demandera, les autorités sanitaires européennes et nationales l'examineront». Ensuite, «en fonction de ses résultats et des preuves», la France tranchera la question de son utilisation.

«Ce n'est pas une décision politique, c'est une décision scientifique, et heureusement», a souligné le Président.  «Il faut que nos concitoyens soient protégés».

De plus, il a évoqué une mission scientifique envoyée en Russie à son initiative «pour échanger avec les équipes». «Les échanges ont été tout à fait positifs», a conclu Emmanuel Macron.

Le rythme de vaccination évalué

Pendant cet entretien, il a assuré que tous les Français adultes pourront se faire vacciner «d'ici la fin de l'été». Bien que le rythme de vaccination puisse «paraître trop lent» en comparaison avec d’autres pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, la campagne «se déroule au rythme qui était prévu».

La revue The Lancet a publié les résultats de la phase III des essais cliniques du vaccin Spoutnik V qui se montre efficace pour offrir une protection complète contre les cas graves du Covid-19. Les immunologistes russes ont mené des essais auprès de 19.866 volontaires pendant des mois.

«Les résultats rapportés ici sont clairs et le principe scientifique de cette vaccination est démontré», ont conclu deux spécialistes britanniques dans un commentaire joint à l'étude du Lancet.

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