La pollution atmosphérique pendant les premières années de vie influence directement les capacités cognitives plus tard, affirment des chercheurs de l'université d'Édimbourg.
«Pour la première fois, nous avons montré que l'exposition à la pollution de l’air tôt dans la vie pourrait avoir des effets sur le cerveau plusieurs décennies plus tard», a indiqué l’un des membres de l’équipe.
Pour réaliser leur étude, les scientifiques ont pris en compte l'endroit où chaque personne avait vécu tout au long de sa vie pour estimer le niveau de pollution subi dans les premières années. Ils ont ensuite utilisé des modèles statistiques pour analyser la relation existant entre l'exposition à la pollution de l’air et les capacités cognitives.
«C’est une première étape sur le chemin de la compréhension des effets nocifs de la pollution sur le cerveau qui pourrait permettre de réduire le risque de démence pour les générations futures», a-t-il noté.
L’étude
Les chercheurs ont étudié l'intelligence de plus de 500 personnes âgées d'environ 70 ans avec un test réalisé à l’âge de 11 ans. Ce même test a été répété alors qu’elles avaient 76 puis 79 ans.
Les résultats obtenus ont montré que l'exposition à la pollution atmosphérique durant l'enfance était en association, faible mais détectable, avec des changements cognitifs. Selon les auteurs de l’étude, il est possible d'estimer le rapport existant entre le niveau de pollution et la capacité cognitive tout au long de la vie.