Une piscine universitaire du 92 réservait des horaires aux musulmanes pour qu’elles se baignent en burkini

Évoquant l’arrivée de la loi confortant les principes républicains à l’Assemblée, qui aiderait à détecter les associations qui ne respectent pas la laïcité, le JDD cite le cas de la piscine de l’université de Nanterre qui a réservé des horaires pour les musulmanes pendant trois ans suite à un accord signé avec une association.
Sputnik

Alors que la loi confortant les principes républicains sera discutée à l’Assemblée ce lundi 1er février, le Journal du dimanche (JDD) révèle la possible conclusion d’un accord entre une association et une piscine de Nanterre qui réservait des créneaux horaires aux musulmanes. Une pratique qui ne pourra se reproduire en cas d’adoption de la loi.

Selon le JDD, la piscine de l’université de Nanterre offrait des créneaux le dimanche matin exclusivement aux femmes musulmanes pendant trois ans.

«Le service de sécurité de l’université enregistre la présence d’une vingtaine de femmes de tous âges, se baignant en combinaison intégrale et entièrement voilées», affirment les policiers cités par l’hebdomadaire.

Ce droit exclusif a été obtenu grâce à la signature d’une convention entre la direction de l’établissement et une association «à vocation sociale» qui se présente sur les réseaux sociaux comme «un organisme communautaire facilitateur de rencontres licites», indique le JDD. Ayant soutenu Tariq Ramadan à l’époque, elle organise des mariages dans le milieu musulman.

Signature d’une charte laïque

Cependant, un «contrat d’engagement républicain», qui fait partie de la loi en question, prévoit la signature d’une charte laïque par les associations qui demandent des subventions. Cela permettra de détecter celles qui refusent de le signer, poursuit l’hebdomadaire. Le refus entraînerait des contrôles de la part des autorités.

Ce document oblige les signataires à «respecter la liberté de conscience des membres» et de «s’abstenir de prosélytisme abusif».

«Si vous ne voulez pas le signer, la République n’a pas à vous financer, et on va peut-être même s’intéresser un peu plus à ce que vous faites», a déclaré Marlène Schiappa, citée par l’hebdomadaire. Selon elle, cet outil aidera à «s’attaquer à toutes les associations qui sont dans la zone grise».

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