Accusé de viol, Darmanin dénonce des «fausses fuites» dans les médias

«Quand on fait de la politique, il faut s'attendre à ce genre d'attaques», a déclaré le ministre de l'Intérieur après les révélations de Médiapart.
Sputnik

Accusé de viol, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé lundi sur France Inter des «fausses fuites» dans plusieurs médias d’éléments de l’information judiciaire en cours.

«On préfère faire des fausses fuites, tout ça est largement arrangé», a critiqué le locataire de la place Beauvau.

«La violation absolue, totale, du secret de l’instruction, manifestement n’étonne plus personne», a poursuivi le ministre.

La semaine dernière, des articles dans lequel figurent des éléments de son audition chez les juges le 14 décembre ont été publiés par 20 minutes et Mediapart.

Ce dernier média évoque des «contradictions» entre les déclarations du ministre et les éléments de l’enquête.

A l’issue de cette audition, M. Darmanin avait été placé sous le statut de témoin assisté.

«J’ai moi-même demandé la confrontation qu’on me refuse, c’est quand même très étonnant», a dit M. Darmanin lundi sur France Inter.

Une source proche du dossier a toutefois assuré à l’AFP qu’après des difficultés d’organisation, une confrontation était bien prévue dans le cabinet de la juge d’instruction dans quelques semaines.

Accusations de viol

Le ministre de l’Intérieur est accusé par Mme Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance.

L’enquête avait été classée sans suite à deux reprises entre 2017 et 2018, et une juge d’instruction avait refusé d’enquêter sur le sujet.

Après deux ans de bataille procédurale, une autre juge d’instruction est en charge des investigations depuis l’été dernier.

Voyant dans les classements sans suite des précédentes plaintes, des «décisions favorables qui m’ont été données», M. Darmanin a fait part de «son dégoût» face à la «calomnie» et l’»ignominie» qui «continuent», «dans des conditions obscènes».

«Quand on fait de la politique, il faut s’attendre à ce genre d’attaques extrêmement basses», a-t-il encore dit. «Les actes contre les femmes, les violences sexuelles sont un mal qui rongent la société, la calomnie ronge aussi beaucoup l’honneur des femmes et des hommes».

Contactées par l’AFP, les avocates de Mme Patterson-Spatz, Me Elodie Tuaillon-Hibon et Marjolaire Vignola, n’ont pas souhaité s’exprimer.

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