Spirituel et passionné par la nature, Ludovic, 45 ans, raconte sa mission en une langue bien compréhensible pour les jeunes: via des vidéos TikTok.
«Je pense être utile pour agir contre la pollution», confie-t-il au Parisien, lui, qui a commencé par l'envie «de partager [s]a passion».
Avec ses lunettes par dessus son masque, il se filme nettoyant les rues, racontant son quotidien. «Avant chaque prise de service, à 11 heures, je réalise un direct pour mes abonnés. Je leur parle de mon quotidien. Puis je pars dans la rue pour faire mon travail», explique Ludovic.
Il n'a pourtant pas été éboueur toute sa vie. Dans son enfance, il ramassait «les mégots de [ses] parents et leur demandai[t] pourquoi ils faisaient ça». Mais il n’est éboueur que depuis quatre ans, reconnaissant avoir «eu cette vocation assez tard».
«Quand je vois des gens jeter n’importe quoi, n’importe où, je me dis qu’il y a vraiment urgence à interpeller tout le monde. Grâce à TikTok, j’essaye de faire passer le message au plus grand nombre. C’est tellement important. Une Terre, on en a qu’une. Et elle croule sous les ordures. C’est insupportable!», déclare-t-il encore.
Souvent reconnu dans la rue grâce à ses milliers de vues sur TikTok, il s'érige d'ailleurs contre la dévalorisation de son métier: «La phrase classique des professeurs "Si tu ne travailles pas tu finiras éboueur" fait mal au cœur. Il y a chez nous des Bac+ 2 ou des Bac+ 5. Il faut passer un concours pour devenir agent de la Ville de Paris», raconte-t-il.
Pour l'adjointe à la maire de Paris chargée de la Propreté, Colombe Brossel, Ludovic a trouvé une façon vraiment géniale de réaliser sa campagne de sensibilisation «au respect de l'environnement».