Rendez-vous annulés, centres fermés: la déception des personnes âgées face à l’impossibilité de se faire vacciner

Alors que plusieurs régions françaises font face à une pénurie de doses, des personnes de plus de 75 ans peinent toujours à obtenir un rendez-vous pour se faire vacciner, rapporte Franceinfo. Elles doivent désormais attendre jusqu’en février, parfois jusqu’en avril, pour recevoir leur première injection.
Sputnik

Déjà près de 4.000 rendez-vous annulés en raison de la pénurie de doses, notamment en Île-de-France, en Bourgogne et dans les Hauts-de-France, relate Franceinfo. Censés être prioritaires pour l’accès au vaccin anti-Covid, certaines personnes de plus de 75 ans sont toujours dans l’impossibilité de recevoir leur première injection.

«Personnes âgées en danger. Où sont les vaccins?», est-il écrit sur une banderole d’un foyer à Nevers (Bourgogne-Franche-Comté). Les résidents y vivent en autonomie, ainsi l’établissement n’est pas considéré comme un Ehpad.

«Ce sont des gens qui ont un certain âge. Il faut qu'on puisse les vacciner sur place et c'est ce que nous avions prévu lundi avec un médecin et une infirmière. L'ARS a empêché la livraison des vaccins en considérant que ces gens-là devaient aller se vacciner dans les centres», déplore le maire de Nevers Denis Thuriot auprès du média.

«Démoralisée»

Dans la même région, du côté de Dijon, une résidente de 85 ans a été informée en dernière minute de l’annulation de son rendez-vous durement obtenu. «Je suis carrément démoralisée, avec tout le mal que je me suis donnée», soupire-t-elle. Elle ne pourra se faire vacciner que le 20 février.

Repoussé à avril

Une dame de 90 ans habitant dans les Hauts-de-Seine a été invitée à se rendre cette semaine dans un centre de vaccination. «Une fois là-bas, on m'a dit que c'était annulé. On m'a expliqué qu'il n'avait plus de vaccins. Évidemment, on n'est pas content quand on vous dit cela!», raconte-t-elle. Elle a ensuite vu son rendez-vous repoussé en mars, puis au 9 avril.

«Cela me semble très loin!», déplore-t-elle, regrettant une «désorganisation combinée entre les producteurs de vaccin et l'État français».

Dans le XVIIe arrondissement de Paris, le maire Geoffroy Boulard n’a jamais pu ouvrir son centre de vaccination, apprenant trois jours avant l’ouverture que les doses ne seraient pas livrées. «On a l’impression d’être pris pour des imbéciles», s’indigne-t-il auprès de Reuters, «l’anticipation n’est pas une qualité française, on l’a vu sur les tests, les masques, on le revoit sur les vaccins».

Discuter