Une «progression fulgurante» du Covid constatée par le centre hospitalier d’Arras

La directrice du centre hospitalier d’Arras a tiré la sonnette d’alarme au micro de France Bleu, rapportant 70 soignants positifs, dont au moins quatre cas de variants. L’hôpital doit déjà réorganiser ses services et déprogrammer des opérations au profit des patients Covids.
Sputnik

Elle n’avait jamais constaté une telle «progression fulgurante» lors des précédentes vagues de l’épidémie. Hélène Deruddre, directrice par intérim du Groupe hospitalier Artois-Ternois, à Arras (Pas-de-Calais), a averti sur France Bleu que l’épidémie progressait fortement au sein de son établissement, tant au niveau des patients que du personnel.

«En une semaine, on a autant de personnels de santé testés positifs que sur l’ensemble du mois de décembre», déplore-t-elle.

Elle compte désormais 70 soignants positifs, parmi lesquels au moins quatre cas suspects de variants, dont les tests ont été envoyés à Lille pour analyse approfondie.

La directrice l’assure, elle n’a pas observé de dérives par rapport aux gestes barrières et au protocole sanitaire mis en place à l’hôpital, et penche plutôt pour des contaminations dans le privé. «La situation épidémique se tend nettement depuis une semaine», analyse-t-elle, estimant qu’il est encore «trop tôt» pour parler de troisième vague.

Réorganisation

En manque de personnel, le centre hospitalier a dû se réorganiser. Ainsi, dès le 1er février, les patients seront rassemblés dans une seule unité Covid de 33 places. Son service de réanimation, déjà saturé, bénéficiera de trois lits supplémentaires.

En raison de la fermeture de quatre blocs opératoires, certaines opérations chirurgicales considérées comme non urgentes ont été déprogrammées. Certaines consultations seront également annulées, «ce qui nous permettra de retrouver des ressources paramédicales pour faire fonctionner l’unité Covid», poursuit Mme Deruddre.

Face à ce «nouveau phénomène» lié aux variants, la directrice espère que les autorités adopteront un nouveau confinement afin de «stabiliser la situation et de pouvoir prendre au mieux les patients qui arrivent».

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