Joe Biden a appelé Vladimir Poutine à libérer l’opposant Alexeï Navalny lors de leur premier entretien téléphonique, le 26 janvier, a annoncé ce vendredi 29 janvier la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.
«Oui, tout comme notre équipe le fait publiquement depuis ces dernières semaines», a indiqué la porte-parole lors d’un point presse.
Elle n’a pas précisé quelle avait été la réaction de M.Poutine à cette demande, ni quels autres sujets avaient été évoqués pendant cette conversation entre Présidents.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, avait précédemment fourni plus de détails sur le premier entretien téléphonique entre MM.Poutine et Biden. Outre l’affaire Navalny, les chefs d’État se sont penchés sur la situation en Ukraine et la prolongation du traité New START de réduction des armes stratégiques.
Navalny en détention provisoire
Le blogueur et opposant russe Alexeï Navalny est rentré le 17 janvier à Moscou en provenance d’Allemagne où il avait suivi un traitement à l’hôpital de la Charité de Berlin. Il a été interpellé à sa descente d’avion en tant que personne recherchée à l’échelle fédérale.
Selon le Service russe d’exécution des peines (FSIN), M.Navalny devait se faire régulièrement enregistrer auprès de ce service depuis sa condamnation en 2014 à une peine avec sursis pour escroquerie dans le cadre de l’affaire Yves Rocher. Ildevait reprendre contact avec le FSIN à sa sortie de l’hôpital en octobre mais ne l’a pas fait. Un tribunal de la région de Moscou a condamné M.Navalny à une détention provisoire de 30 jours pour avoir par six fois violé les conditions de son contrôle judiciaire.
Le 28 janvier, un tribunal russe a jugé que la décision de placer le contrevenant en détention jusqu’au 15 février était légale.
Moscou réagit aux appels à libérer M.Navalny venant de l’étranger
Après que plusieurs personnalités politiques ont commenté l’arrestation de M.Navalny, le ministère russe des Affaires étrangères leur a conseillé de respecter le droit international et de s’occuper des problèmes de leurs propres pays.
Le 25 janvier, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué que les déclarations des hommes politiques occidentaux à ce sujet se ressemblaient à s’y méprendre.
Dimitri Peskov, porte-parole du Président russe, a, pour sa part, fait savoir que le Kremlin n’avait pas l’intention de prêter l’oreille aux déclarations sur M.Navalny venant de l’étranger.