Jeudi 28 janvier, le tribunal de la région de Moscou a rendu sa décision concernant l’appel de la défense d’Alexeï Navalny réclamant sa libération. Il estime que sa détention pour 30 jours, soit jusqu’au 15 février, est légale et n’a trouvé aucun motif de libération.
«La décision du tribunal de la ville de Khimki [dans la région de Moscou, ndlr] concernant Alexeï Navalny de prolonger sa période de détention à 30 jours devrait être laissée inchangée», indique la décision de la cour d’appel.
Lors de l’audience, l’équipe de défense de M. Navalny a souligné que le tribunal de première instance avait violé plusieurs principes fondamentaux, réclamant qu’il soit «libéré immédiatement».
«Une personne condamnée qui s'est échappée de son contrôle et de son lieu de résidence peut être détenue pendant 48 heures, cette période pouvant être prolongée jusqu'à 30 jours», a rappelé le procureur.
La défense de Navalny fera appel
La défense de l’opposant russe continuera à demander sa libération et a annoncé son intention de faire appel devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), a annoncé son avocat Vadim Kobzev. «Nous irons à la fois en cassation et à la CEDH, nous irons partout», a-t-il précisé. Il a indiqué ne pas être surpris par la décision du tribunal.
Pour rappel, Navalny a été interpellé dès son retour en Russie le 17 janvier pour avoir violé les conditions d’un contrôle judiciaire dans le cadre de l’affaire Yves Rocher pour laquelle il a été reconnu coupable d’escroquerie en 2014. Après avoir violé six fois son enregistrement auprès du service pénitentiaire russe, il a été mis sur la liste fédérale des personnes recherchées le 29 décembre 2020.