Washington «suspend temporairement la mise en œuvre de certains transferts et ventes en cours de matériel de défense américain», «pour permettre aux nouveaux dirigeants de les réexaminer», a assuré un responsable interrogé par l'AFP.
Il s'agit de «faire en sorte que les ventes d'armes par les États-Unis répondent à nos objectifs stratégiques», a-t-il ajouté, évoquant «une mesure de routine administrative typique de la plupart des transitions».
Les armes en question
La mesure concerne notamment des munitions de précision promises à l'Arabie saoudite et des F-35 vendus aux Émirats arabes unis en échange de la reconnaissance par ce pays du Golfe de l'État d'Israël, sous l'égide de Donald Trump.
Riyad, très proche allié des États-Unis notamment sous l'administration Trump, dirige une coalition militaire en soutien du gouvernement du Yémen dans le conflit qui l'oppose aux rebelles Houthis, appuyés par l'Iran. Les Émirats en font aussi partie.
Or, les Démocrates et certains Républicains dénoncent depuis longtemps le soutien américain à cette coalition, accusée de nombreuses bavures contre les civils. Les Démocrates avaient échoué de peu à bloquer la vente de chasseurs furtifs F-35 à Abou Dhabi en décembre.
Le nouveau secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est lui engagé la semaine dernière à «mettre fin» au soutien américain «à la campagne militaire menée par l'Arabie saoudite au Yémen».