Faire de l’autostop a fini en courte séquestration pour deux adolescentes de 13 et 14 ans qui s’étaient enfuies de foyer le 9 janvier, raconte Le Parisien. Elles sont montées dans une Citroën vers trois heures du matin à Saint-Denis.
Un peu plus tard, le conducteur s’est arrêté dans une station-service et les a laissées dans la voiture, le temps de chercher des boissons.
Une fois revenu, il s’en est pris à elles. En ne trouvant plus son portable et son portefeuille, il les a soupçonnées.
«Il était hystérique. Il nous a dit qu'il allait nous emmener à la campagne pour nous violer», ont expliqué les filles lors de leur audition.
Il ordonne à un Amstaff d’attaquer
Pied au plancher, l’automobiliste a redémarré. À Drancy, il s’est garé dans un parking où il a poussé les deux fugueuses dans un box avant de leur asséner des coups. Toujours selon la même source, il les a agrippées par les cheveux et leur a cogné la tête l’une contre l’autre, puis les a battues avec un câble.
Une adolescente a dévoilé une tentative d'atteinte sexuelle en expliquant qu’il voulait qu’elles se dénudent.
Plus tard, il a emmené un Amstaff et lui a ordonné de les attaquer.
«J'ai eu très peur j'ai cru que j'allais mourir», a confié l’une d’elles, mordue à la cuisse.
Point de vue de l’agresseur
Le prévenu a pour sa part défendu une autre version des faits.
«J'ai voulu leur rendre service, je les ai prises en stop car je ne voulais pas qu'elles se retrouvent avec de jeunes cons. L'erreur de ma vie c'est de les avoir fait monter», a-t-il expliqué tout en niant les violences commises.
Mais en reconnaissant que voir «la gueule du chien, ça fait peur»:
«J'ai vu noir. Mais je ne les ai pas frappées, juste secouées.»
Les jeunes filles sont finalement parvenues à s’enfuir.
Alors que le substitut du procureur réclamait pour l’agresseur six ans avec un maintien en détention, l’avocat de ce dernier a insisté sur le fait qu’il était «une personnalité désorientée»:
«Il y a un problème dans la perception des valeurs qui s'explique par son vécu. Il ne voit pas le mal qu'il y a à les emmener dans une cave pour retrouver son portable», a-t-il insisté.
L’homme a finalement été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis probatoire, a précisé Le Parisien.