Le témoignage de Camille Kouchner, dans son livre La Familia grande, a délié les langues et très nombreux sont ceux qui ont partagé une atroce expérience semblable. Dans ce contexte, Emmanuel Macron a posté une vidéo pour s’adresser aux victimes de violences sexuelles.
«Aujourd’hui, la parole, partout en France, se libère», constate-t-il.
«Le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose. Il explose grâce au courage, le courage d'une sœur qui n'en pouvait plus de se taire. Puis, ces derniers jours, le courage de milliers d'autres témoignant de leur vie brisée, dans le sanctuaire de leur chambre d'enfant, de leurs enfances volées», indique le Président.
Il affirme que «ces témoignages, ces paroles, parfois ces cris, plus personne ne peut les ignorer» et que «c'est aujourd'hui à nous d'agir».
«Ne jamais nous habituer, ne jamais accepter. Tout faire pour arrêter maintenant les violences sur nos enfants, en sachant les écouter, en saisissant chaque signe […] car tout ce qui semble anormal doit pouvoir être dit», poursuit-il.
Emmanuel Macron estime important de «recueillir les témoignages des victimes, même des années, des décennies après» et de «punir les criminels pour leurs actes passés, et pour empêcher toute récidive».
«La honte aujourd'hui change de camp», clame-t-il.
Avant de promettre:
«À vous qui vous êtes libérés d’un fardeau que vous avez trop longtemps porté, à vous qui allez le faire et parfois hésitez, je veux juste vous dire: on est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls.»
L’affaire Duhamel
Le frère jumeau de Camille Kouchner a été auditionné par la Brigade de protection des mineurs (BPM), selon Le Parisien. Il aurait confirmé la version avancée par sa sœur dans son livre et décidé au sortir de son audition de porter plainte contre l’auteur de violences sexuelles, le politologue Olivier Duhamel.
Les témoignages, tant de personnalités connues que d’anonymes, continuent d’affluer après la parution du livre de Camille Kouchner sur un cas d'inceste sur son frère jumeau alors âgé de 14 ans. L’un des derniers en date est celui du député de l'Eure Bruno Questel qui s’est confié sur son viol, à l'âge de 11 ans.
En outre, selon des informations recueillies par Europe 1, les cas d’inceste signalés, révélés depuis une dizaine de jours, ont doublé, parfois même quadruplés, voire quintuplé.