En cette journée de manifestations de soutien à Alexeï Navalny, qui se déroulent dans plusieurs villes russes et dont la tenue a été interdite en raison de la situation sanitaire, de nombreuses interpellations ont eu lieu. De nombreuses vidéos montrent aussi des actes d’agressions physiques envers les forces de l’ordre.
À Moscou, 36 blessés légers ont été recensés parmi les effectifs, comme l’a appris dans l'après-midi Sputnik auprès de sources policières. Des images filmées dans différentes villes témoignent de cette violence.
Dans cette séquence filmée à Omsk, en Sibérie, un homme tente de provoquer les agents alignés. Quand il lui est demandé de cesser ses provocations, il réplique : «Je m’en fous».
À Moscou, plusieurs bagarres entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté suite à des lancers de projectile, comme le rapportent nos correspondants présents sur place.
Toujours à Moscou, des protestataires s’en sont pris à un véhicule équipé d'un gyrophare, endommageant une vitre. Les faits ont eu lieu boulevard Tsvetnoï et, d’après une source de Sputnik, le conducteur du véhicule a été éborgné.
Sur cette vidéo, on peut voir une bagarre opposant des manifestants aux forces anti-émeute, toujours dans la capitale.
Une scène similaire tournée à Vladivostok, en Extrême-Orient russe.
Ce policier n’a pas été épargné. Les faits ont eu lieu à Saint-Pétersbourg, capitale culturelle du pays.
Des cas de violences de la part des forces de l’ordre ont également été rapportés. Ainsi, la police de Saint-Pétersbourg a appris à Sputnik qu’elle ouvrait une enquête après «un incident entre une femme et un agent des forces de l’ordre».
Les autorités municipales ont précisé à Sputnik que la femme avait été hospitalisée.
Manifestations non autorisées
Alors que des appels à manifester en soutien à Alexeï Navalny, arrêté le 17 janvier à Moscou lors de son retour d’Allemagne, ont été lancés pour ce 23 janvier, le ministère de l'Intérieur et le parquet général de Russie ont évoqué à plusieurs reprises la responsabilité tant des organisateurs que des participants à ces mobilisations non autorisées.
En outre, le parquet général a exigé de bloquer les appels diffusés sur Internet à rejoindre de telles manifestations. Selon le porte-parole du Président, Dmitri Peskov, ils sont l'œuvre de «certains provocateurs» dont, ajoute-t-il, «nous comprenons bien» les motifs.