Le 15 janvier, le jeune Yuriy, tout juste 15 ans, a été lynché par une dizaine d’individus à proximité du collège Guillaume Apollinaire dans le XVe arrondissement de Paris, relate LCI. D’après sa famille, il a été pris dans une bagarre entre bandes rivales sans, a priori, faire partie de l’une d’entre elles. Aucun agresseur n’a pour l’heure été arrêté.
«Yuriy était avec des copains sur la dalle Beaugrenelle après les cours, il était entre 17h et 18h. Une bande d'individus est arrivée, apparemment de Vanves [Hauts-de-Seine, NDLR]. Elle cherchait apparemment des jeunes du quartier. Une histoire de bandes rivales», raconte son cousin Petro à LCI.
Selon lui, l’adolescent a voulu fuir en courant, a chuté, et a été rattrapé et tabassé par la bande en question. «Je ne crois vraiment pas que Yuriy soit d'un quelconque manière mêlé à ce genre d'histoire», ajoute son cousin.
Placé en coma artificiel
Après avoir été pris en charge par les secours, Yuriy a été transporté vers l’hôpital Necker.
«Quand je l'ai vu dans le camion de pompiers, il avait le crâne ouvert à plusieurs endroits, c'était vraiment horrible. Ils l'ont agressé avec des barres de fer et des béquilles. Il m'a dit qu'il ne connaissait pas les individus, qu'il avait mal, qu'il avait froid et qu'il ne voulait pas mourir», a témoigné sa mère auprès du site actu Paris.
Son pronostic vital a été engagé dans un premier temps, mais ne l’est plus à présent, indique LCI. Il se trouve toujours plongé dans un coma artificiel. L’enquête a été confiée à la police judiciaire du 3e district, mais une semaine après, aucun agresseur n’a encore été interpellé. «Malheureusement, plusieurs jeunes ont apparemment peur de parler, redoutant des représailles», estime Petro.
Appels à témoin
Depuis l’agression, la famille de Yuriy, d’origine ukrainienne, lance des appels sur les réseaux sociaux pour tenter de retrouver des témoins. L’ambassade d’Ukraine a été contactée et une plainte a été déposée.
Sa mère a même créé un compte Instagram dédié. «J’espère que ceux qui ont fait ça seront vite retrouvés, ça pourrait arriver à l’enfant de quelqu’un d’autre, en plus grave. Ils se promènent encore dans la rue, c’est dangereux. On ne laissera pas ça être classé sans suite», conclut-elle.