«C'est de la…»: le chef sortant du Pentagone se lâche en parlant du chasseur F-35

Lors d’une conférence de presse donnée peu avant de quitter son poste, le secrétaire à la Défense sortant Christopher Miller a utilisé des mots forts sur le F-35. «Nous avons créé un monstre», a-t-il ajouté.
Sputnik

Interrogé sur le chasseur F-35 pendant une conférence de presse à une semaine de l’expiration de ses fonctions, le secrétaire à la Défense par intérim de l’administration Trump, Christopher Miller, l'a vivement critiqué.

Il a évoqué sa conversation avec un pilote américain, pendant laquelle le chef du Pentagone par intérim avait demandé sur quel avion il volait. Le pilote, un colonel, a répondu sur un F-35. Ce à quoi M.Miller a rétorqué: «Ah, c'est de la…», faisant rire le pilote.

Quand le secrétaire à la Défense a demandé d’en parler sérieusement, le pilote a affirmé qu’il s’agit d’«un avion incroyable».

«Je pense que nous avons créé un monstre, mais vous le savez», a résumé le chef du Pentagone.

En commentant ces propos, Popular Mechanics écrit que Miller a comparé le F-35, qui a déjà coûté 1.000 milliards de dollars et qui devrait devenir le pilier des États-Unis et des forces alliées pour les prochaines décennies, au monstre de Frankenstein: une création sans âme qui a été conçue avec de bonnes intentions, mais qui est finalement devenue un fardeau.

871 déficiences recensées sur le F-35

Donald Trump a nommé Christopher Miller au poste de secrétaire à la Défense par intérim le 9 novembre 2020, un poste qu’il a quitté avec l’arrivée de la nouvelle administration.

Bloomberg a récemment révélé que le bureau de test du Pentagone avait recensé 871 déficiences capables de compromettre l’aptitude au combat de ce chasseur en service dans l’armée américaine et celles de huit alliés des États-Unis.

L’agence a précisé que les défauts concernaient le logiciel et l’appareillage, 10 d’entre eux étant des problèmes potentiellement graves de première catégorie qui menacent la sécurité des pilotes et pourraient diminuer l’efficacité des opérations de combat.

Malgré de nombreux défauts, Lockheed a déjà livré ou est sous contrat pour 970 avions sur un total de 3.200 appareils à construire pour les États-Unis et d’autres pays.

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