À l’Assemblée nationale pour déposer deux amendements au projet de loi confortant les principes républicains le 18 janvier, Gérald Darmanin a été recadré par le président de cette commission spéciale, François de Rugy, lui demandant de parler plus clairement... d’une manière pour le moins controversée.
«C’est comme le consentement, il faut bien exprimer l’avis, monsieur le ministre», a-t-il déclaré, avant de préciser plus directement: «vous qui avez été maire, vous savez qu’il faut qu’on entende clairement "oui". Et bien là il faut qu’on entende clairement si l’avis est favorable ou défavorable».
Une référence aux accusations de viol?
Dans cette remarque, des internautes et des politiques ont vu une allusion sarcastique à l'information judiciaire pour viol qui vise le ministre de l'Intérieur.
«Quand François de Rugy nous rappelle qu’on a un ministre de l’Intérieur accusé de viol... Et en plaisante», a tweeté le collectif Chair collaboratrice, qui alerte sur le sexisme en politique.
«Ah! Ah! Ah! La belle blagounette sur le consentement à un ministre accusé de viol. Mais qu’est-ce qu’on se marre aujourd’hui!», a ajouté la députée La France insoumise Danièle Obono.
Contacté par Le HuffPost, François de Rugy a nié toute référence aux accusations dont fait l’objet Gérald Darmanin, mais à l’article 17 du projet de loi qui était alors en discussion en commission.
Il «vise à lutter contre les mariages forcés et [...] parle à juste titre du recueil par le maire d’une commune ou de ses services du consentement des futurs époux», a expliqué François de Rugy. «Voilà ce à quoi je faisais référence. Ni plus ni moins. Si certains croient pouvoir polémiquer, c’est qu’ils ne s’intéressent pas au texte. Point.»