Un message laissé en 1856 par un plâtrier dans un mur de la chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem, à Dijon, a été découvert sur le chantier de la future Cité de la gastronomie, rapporte le quotidien régional Le Bien public.
C’est un ouvrier impliqué dans les travaux qui est tombé sur le texte manuscrit en délogeant une pierre d’un mur de l’édifice érigé dans la capitale bourguignonne au XVe siècle.
À en juger par des images publiées mardi 19 janvier, la découverte est un feuillet recto verso parfaitement conservé. L’auteur du texte, Nicolas Godard, natif de Moloy, au nord de Dijon, raconte qu’il fut d'abord marin, «congédié de la frégate à vapeur L’Orénoque après avoir fait la campagne de Crimée à l’âge de 18 ans».
«Un dialogue émouvant»
Le conflit en question opposa de 1853 à 1856 une coalition formée de l’Empire ottoman, de la France, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne à l’Empire russe. «Le sieur Godard» énumère ensuite les noms d’autres ouvriers qui ont travaillé dans la chapelle.
Bassir Amiri, conseiller municipal délégué aux Archives et au Patrimoine culturel, évoque «la volonté de laisser une trace dans les anciennes corporations de métier». Les services dijonnais ont retrouvé l’acte de naissance de Nicolas Godard, en 1838. «On voit que c’est quelqu’un de cultivé, c’est émouvant ce dialogue qui s’établit entre deux ouvriers à travers les âges», souligne l’élu cité par La Dépêche.