Christophe Girard, qui s’était mis en retrait du Conseil de Paris en août après des accusations de «viol», a participé lundi à une réunion des élus de «Paris en commun», a indiqué la mairie de Paris, confirmant une information du Monde.
«Il est toujours membre de Paris en commun» mais il «n’occupe plus de fonctions au sein de l’exécutif depuis sa démission» en juillet de son poste de maire-adjoint à la Culture, a précisé cette source à l’AFP.
Christophe Girard, dont l’enquête pour viols qui le visait a été classée sans suite en novembre du fait de la «prescription», n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
Âgé de 64 ans, le conseiller municipal du 18e arrondissement a affirmé mardi au Monde qu’il avait été élu pour «servir Paris» et qu’il était de son «devoir» de participer au Conseil de Paris du 2 février.
Interrogée, la mairie de Paris n’a pas souhaité faire de commentaire sur ce point.
Puissante figure de la politique culturelle de la ville de Paris, l’ancien bras droit d’Anne Hidalgo avait été contraint à la démission en juillet 2020 de son poste de maire-adjoint en raison de ses liens avec l’écrivain accusé de pédophilie Gabriel Matzneff.
Des allégations «graves» et «sans fondement»
Un mois plus tard, il avait annoncé se mettre en retrait du Conseil de Paris «par souci de sérénité» après l’ouverture par le parquet de Paris d’une enquête pour «viol par personne ayant autorité» faisant suite à un témoignage publié dans le New York Times.
Dans les colonnes du quotidien américain, Aniss Hmaïd avait témoigné de sa rencontre avec M. Girard en Tunisie à l’été 1989, quand il avait 15 ans, expliquant avoir ensuite été entraîné dans une relation abusive de près de dix ans lui ayant laissé «des blessures psychologiques durables».
L’enquête a finalement été classée sans suite en novembre par le parquet de Paris du fait de «l’acquisition de la prescription de l’action publique».
Sortant de son silence en décembre, Christophe Girard avait dénoncé une affaire «instrumentalisée», des allégations «graves» et «sans fondement».
Son retour au Conseil de Paris début février pourrait raviver les crispations au sein de la majorité rose-verte dont les relations ont été fortement éprouvées par les épisodes de juillet et août.