Après l’élection présidentielle américaine de 2016, la main du Kremlin se serait chargée de l’intrusion des manifestants pro-Trump au Capitole le 6 janvier dernier. C’est l’idée que semblent partager l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.
L’ancienne candidate démocrate perdante face à Donald Trump il y a cinq ans estime que ce dernier avait «d’autres agendas», mais souhaite surtout savoir «qui tire les ficelles».
«J’aimerais voir ses relevés téléphoniques pour voir s’il parlait à Poutine le jour où des insurgés ont envahi notre Capitole», indique-t-elle dans son podcast «You and Me Both» qu’elle a relayé sur son compte Twitter.
Mme Clinton s’adresse ensuite à son interlocutrice: «Pensez-vous que nous ayons besoin d’une commission de type “11 septembre” pour enquêter et relater tout ce qu’ils ont fait et expliquer ce qui est arrivé?».
Nancy Pelosi y a répondu favorablement avant de rappeler qu’elle s’était elle-même adressée à M. Trump en ces mots: «Avec vous, Monsieur le Président, toutes les routes mènent à Poutine».
La présidente de la Chambre des représentants enchaîne alors sur une possible influence politique, financière ou personnelle de Poutine envers Trump, affirmant qu’il souhaite «miner la démocratie dans notre pays et dans le monde entier». Sur les manifestants qui ont envahi le Capitole, elle estime qu’ils sont, «à leur insu, les marionnettes de Poutine».
Ouverture d’une commission d’enquête
Les deux femmes souhaitent ainsi la mise en place d’une vaste enquête sur les liens présumés entre les deux chefs d’État, alors que Donald Trump fait déjà l’objet d’une procédure de destitution pour «incitation à l’insurrection». «Alors oui, nous devrions avoir une commission 11 septembre et il y a un fort soutien au Congrès pour le faire», conclut Nancy Pelosi.
Réagissant au podcast, Byron York, contributeur auprès de Fox News, a commenté sur Twitter que «l’obsession sur la Russie vivra toujours». «Il y a eu une enquête de la Chambre. Une enquête du Sénat. Une enquête du procureur spécial avec les pleins pouvoirs des forces de l’ordre. Des enquêtes médiatiques obsessionnelles. Aucune n’a trouvé ce qu’Hillary Clinton voulait trouver. Alors elle en veut une autre…», a-t-il ajouté.