L'IHU de Didier Raoult a-t-il fait marche arrière sur l’efficacité de la chloroquine?

L’IHU de Marseille, où officie Didier Raoult, a récemment publié une lettre expliquant le premier essai clinique sur la chloroquine, sujet à controverse. Les responsables assurent qu’il ne s’agit pas d’un rétropédalage quant à l’efficacité du remède.
Sputnik

Une récente lettre de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection a attiré l’attention de la communauté scientifique, rapporte Le Parisien. Le professeur Raoult et ses confrères y précisent les modalités de leur premier essai clinique, visant à traiter le Covid-19 à l'hydroxychloroquine. Une étude qui avait fait grand bruit en mars 2020.

Cette lettre, publiée sur le site du National Center for Biotechnology Information, a été interprétée par certains comme un recul de l’IHU quant à l’efficacité de l'hydroxychloroquine. Les scientifiques y admettent notamment que «les besoins en oxygénothérapie, les transferts en réanimation et les décès n'ont pas varié de manière significative», entre les patients traités à l'hydroxychloroquine et les autres.

Les chercheurs précisent cependant que leur remède a influé sur «la durée du séjour à l'hôpital et la persistance virale».

Pas un mea culpa

Malgré les interrogations suscitées par ce texte, l'IHU de Marseille se défend d’avoir voulu faire marche arrière. Yanis Roussel, porte-parole de l’Institut, affirme notamment au Parisien qu’une confusion est faite entre les études, et que ce premier essai ne portait pas sur la mortalité, mais sur «la durée du portage virale», diminuée grâce aux traitements à base d'hydroxychloroquine et d'azithromycine.

«Il n'y a évidemment aucun changement de position. Dire que l'on fait marche arrière est absolument grotesque. Ces critiques ne viennent pas de scientifiques, mais de personnes malhonnêtes ou de militants qui instrumentalisent nos propos en mentant sur leur sens», explique au quotidien ce proche de Didier Raoult.

Le porte-parole précise que l’IHU a fait d’autres essais montrant bel et bien un impact de l’hydroxychloroquine sur la mortalité. «Nous n'en retirons aucune ligne!», conclut-il.

Discuter