La Russie s'est toujours opposée à la violence, contrairement aux États-Unis qui l’encouragent, a déclaré le président de la chambre basse du Parlement russe Viatcheslav Volodine lors de la session plénière de la Douma d'État ce mardi 19 janvier.
Concernant la crise politique et sociale qui a débouché sur l’assaut du Capitole, M.Volodine estime que l'élite politique américaine monte depuis des années les Américains les uns contre les autres, les opposant sur la base de leur race, de leur religion, de leur sexe ou de leurs préférences politiques.
Une tendance devenue «extrêmement critique et dangereuse pour les deux parties lors de la course à l'élection présidentielle», affirme-t-il, car le recours à ces outils par une force politique ne peut qu'entraîner la radicalisation des partisans de l'autre, des partisans du Président sortant dans le cas présent.
«Nous y avons toujours été opposés et nous pensons que c'est inacceptable. La lutte pour le pouvoir entre les deux principaux partis américains a débouché sur la prise d'assaut du Congrès et a coûté la vie à plusieurs personnes. Nous nous sommes toujours opposés, et je voudrais le souligner aujourd'hui, à toute action violente et inconstitutionnelle, quand les États-Unis, au contraire, ont encouragé et soutenu ces processus dans de nombreux pays du monde, en s'immisçant dans leurs affaires intérieures», a lancé M.Volodine.
Appeler les choses par leur nom
Le président de la Douma d’État a ainsi évoqué une vague de manifestations en Europe, dans l'espace postsoviétique, au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, que Washington a qualifiés de «combattants pour la liberté et la démocratie».
«Lorsque la même chose s'est produite aux États-Unis, ils ont qualifié ces personnes de terroristes nationaux, risquant chacun 15 à 20 ans de prison. Ce sont eux qui sont les véritables prisonniers politiques. Appelons les choses par leur nom», conclut-il.
L'assaut du Capitole
Le 6 janvier, des partisans du Président sortant ont envahi le Capitole, interrompant la session où devait être confirmée la victoire de Joe Biden. Cinq personnes sont décédées lors des heurts.
Le 13 janvier, la Chambre des représentants a approuvé la mise en accusation de Donald Trump pour «incitation à l’insurrection», ouvrant la porte à une éventuelle destitution. Ce dernier nie toute responsabilité dans les violences commises par ses partisans au Capitole.