Le maire de Bordeaux demande à la police municipale d’éviter certains quartiers, déplore la CGT

Alors que le maire de Bordeaux s’est engagé à doubler l’effectif de la police municipale durant son mandat, le secrétaire général CGT des municipaux de Bordeaux trouve cet objectif insuffisant et déplore un problème d’organisation, relate Actu Bordeaux.
Sputnik

Depuis son entrée en fonction, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, réclame «plus de bleu» sur le terrain et vise à réorganiser le service de police municipale en doublant le nombre d’agents qui sont actuellement 70, rapporte Actu Bordeaux.

Patrick Alvarez, secrétaire général CGT des municipaux de Bordeaux, a sa propre vision du sujet.

«Le maire déclare qu’il faut du "bleu" dans les rues. Mais les policiers municipaux ont pour consigne d'éviter un certain nombre de quartiers, comme les Aubiers ou Grand Parc. Alors, ça nous fait un peu rigoler...», révèle-t-il à Actu.

Au-delà de ce problème d’organisation, il estime que l’objectif affiché par la mairie n’est pas suffisant:

«Il faudrait entre 160 et 180 policiers sur le terrain».

Trois équipages disponibles pour huit quartiers

Et de poursuivre: «dans notre ville, quand vous recrutez un policier municipal, deux ou trois quittent l’effectif» ajoutant qu’«il faut rendre notre ville plus attractive. On démarre avec un gros déficit». 

Les insuffisances en termes d’effectifs ont été confirmées par l’adjoint au maire chargé de la sécurité, selon lequel «à l’instant T d’une journée, nous n’avons que trois équipages disponibles pour couvrir» huit quartiers de 40.000 habitants chacun.

Actu Bordeaux précise que la cité girondine compte 140 employés dans le service de la police municipale, mais seulement 70 sur le terrain. Soit 4,84 policiers municipaux pour 10.000 habitants, l’un des taux les plus bas de France.

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