France Télévisions va payer davantage ses rédacteurs en chef qui parlent de diversité et d’Europe

Parler davantage des sujets européens et de la diversité figure depuis quelques mois parmi les objectifs assignés aux rédacteurs en chef de France Télévisions. De cela dépend désormais une partie variable de leur rémunération. La mesure a été souhaitée par l’Élysée, selon Le Monde.
Sputnik

La couverture des sujets européens et de diversité est désormais l’un des objectifs assignés aux équipes dirigeantes de France Télévisions, qui plus est appuyé financièrement, relate Le Monde.

Sur la diversité, le quotidien estime que celle-ci «laisse manifestement à désirer sur les chaînes publiques comme au sein de nombreux titres de presse».

Quant à l’Europe, le journal indique que Bruxelles est l’endroit où se décide une bonne partie de ce qui deviendra ensuite la législation française, alors que la télévision publique est peu concernée par ce qui s’y passe.

Le journal rappelle que selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès publiée en décembre 2019, les journaux télévisés n’ont consacré que 2,7% de leurs sujets aux problèmes communautaires durant les heures de grande écoute.

Les insuffisances de France Télévisions en la matière ont été régulièrement fustigées par Clément Beaune, le secrétaire d’État aux affaires européennes, pour lequel «renforcer les mécanismes qui conduisent nos chaînes publiques à parler davantage d’Europe» est «une obligation de service public».

Un sujet politique

De plus, Le Monde rappelle que pour M.Beaune l’Europe «ce n’est pas des affaires étrangères ou des affaires lointaines […] c’est un sujet extrêmement politique».

Un sujet au cœur de l’action d’Emmanuel Macron, lequel compte bien faire valoir ses succès à Bruxelles s’il devait se représenter en 2022. Le Monde avance que la présidence française du Conseil de l’Union européenne, dans les six premiers mois de cette année électorale, doit permettre au chef de l’État de réaffirmer son engagement et de montrer aux électeurs, à condition qu’ils en soient informés, une Europe qui avance. C’est en tout cas le souhait de l’Élysée.

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