«Peut-être un jour faudra-t-il vacciner les enfants», prévient le «Monsieur Vaccin» français

Les nouveaux variants du coronavirus «pourraient […] nous conduire à faire évoluer la stratégie» de vaccination, a fait valoir dans une interview au Parisien Alain Fischer.
Sputnik

Ce 16 janvier, se tient pour la première fois le conseil citoyen sur la vaccination contre le Covid-19 sous l’égide du médecin Alain Fischer. Le «Monsieur Vaccin» français est revenu, dans les colonnes du Parisien, sur les possibles modifications que peuvent apporter les nouveaux variants du coronavirus à la campagne de vaccination.

À la question de savoir si la stratégie vaccinale n’était pas «figée», M.Fischer a affirmé qu’elle «va bouger en fonction de la situation épidémique»:

«Les nouveaux variants pourraient, par exemple, nous conduire à faire évoluer la stratégie. Peut-être un jour faudra-t-il vacciner les enfants. En Grande-Bretagne, on cherche à savoir si leur taux d'infection plus important est lié à ce variant. Si cela se confirme et que les enfants transmettent le virus, la question se posera.»

Résistance des vaccins

Quant à la résistance des vaccins de Pfizer et Moderna aux nouveaux variants, M.Fischer a estimé que les données sont rassurantes pour la souche britannique, «bien qu’il faille les confirmer».

«Pour le sud-africain et le brésilien, on est un peu moins avancé. Des variants, on le sait, il y en aura d'autres. En fonction de ces nouvelles souches, il n'est pas exclu que les vaccins évoluent ou qu'il faille les refaire si cela est nécessaire», a-t-il indiqué.

Un cluster du variant britannique du Covid-19

Ce 14 janvier, un foyer épidémique du variant britannique du Covid-19 a été détecté dans un hôpital d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). D’après l’ARS, un cluster du même type également repéré à Marseille a été maîtrisé.

Lors d’une conférence de presse le même jour, Olivier Véran a déclaré que le variant britannique était «plus contagieux que le virus qui circule classiquement en France, de l’ordre de 30 à 70% nous disent les scientifiques». Il a souligné qu’il était «potentiellement plus contagieux chez les enfants», mais «ne donne pas davantage de formes graves». Selon le ministre de la Santé, ce variant touche 200 à 300 personnes par jour en France.

Le 7 janvier, M.Véran avait déjà présenté un plan de lutte contre les nouvelles souches britannique et sud-africaine. Celui-ci repose notamment sur le séquençage pour traquer les cas de variants, la surveillance accrue des écoles et celle des voyageurs en provenance d’Afrique du Sud et de Grande-Bretagne.

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