Cela fait maintenant plus d'une semaine qu’une foule de partisans de Trump en colère a pris d’assaut le Capitole, alors que le Congrès était en train de certifier la victoire de Joe Biden, élu à la Présidentielle de novembre.
Les événements du 6 janvier n’en finissent pas de faire des vagues aux États-Unis. Trump est désormais le seul Président de l’histoire à faire face à une deuxième tentative de destitution, cette fois-ci pour «incitation à l’insurrection». Mais Trump quitte de toute façon ses fonctions dans quelques jours, alors à quoi ça sert?
Le Congrès a voté une mesure appelant le gouvernement de Trump à le destituer au nom du 25e amendement, qui permet de confier le pouvoir au Vice-Président si le Président est déclaré inapte à exercer ses fonctions. Jusqu’à présent, Mike Pence s’y est opposé. Mais certains membres clés du parti Républicain commencent à rejoindre les rangs des partisans de la destitution.
Comment les États-Unis en sont-ils arrivés là? John Rick MacArthur, journaliste, auteur et président du Harper’s Magazine, évoque les changements sociologiques et politiques qui ont pu alimenter ces événements:
«Le parti Républicain est devenu le parti de la classe ouvrière aux États-Unis, tellement les petites gens et les petits blancs se sentaient abandonnés par le parti Démocrate. Parmi eux, il y a des fous et des paranoïaques dans gens qui ont participé à l’assaut du Capitole.»
Le patron de presse explique le rôle historique des syndicats –qui a décliné avec le temps– dans le maintien de la paix sociale:
«Le syndicat servait de salle de réunion pour beaucoup de ces gens. On voit ça en France avec les Gilets jaunes. Il n’y a plus d’endroit pour se réunir à part les réseaux sociaux et les Tweets envoyés par Trump.»