Une équipe internationale de scientifiques des Pays-Bas et du Royaume-Uni a réalisé une expérience afin de découvrir le comportement d’un homme qui ment, selon une étude publiée sur Royal Society Open Science.
Les chercheurs se sont déjà penchés sur la question mais avaient toujours étudié le menteur séparément de celui à qui il mentait. Cette fois-ci, ils ont décidé de regarder les interactions. 98 étudiants, des hommes âgés de 18 à 36 ans, ont participé à l'expérience. Les scientifiques ont spécifiquement sélectionné uniquement des hommes pour éliminer le biais des différences entre les femmes et les hommes en ce qui concerne la coordination des mouvements et la réaction.
Il a été demandé aux participants de résoudre un puzzle complexe, puis d'en parler aux autres. Les organisateurs ont dit aux hommes que la tâche serait facile pour qu'ils finissent par dire des mensonges. Le protocole a été défini de façon à ce que les cobayes doivent mentir de manière de plus en plus sophistiquée.
Les scientifiques ont dévolu à chaque volontaire un capteur qui enregistre les mouvements du corps.
Observations notées
Selon les chercheurs, les personnes qui mentaient copiaient les mouvements de leur interlocuteur. Et plus les mensonges étaient sérieux, plus les menteurs singeaient les mouvements de l'homme à qui ils mentaient.
Après avoir étudié toutes les données, les scientifiques ont conclu que le cerveau d'un homme qui dit des mensonges était si occupé à inventer qu'il n'avait pas les ressources nécessaires pour créer ses propres mouvements, et qu'il passait simplement en mode économie d’énergie et réfléchissait en miroir les gestes de l'interlocuteur.